Suite à l’explosion d’un bâtiment d’archives de Starfleet, le commandement se réunit. Il est en fait victime d’un complot mis en œuvre par John Harrison (Benedict Cumberbatch), capitaine renégat de Starfleet. Mais la chasse à l’homme qui s’engage à travers l’espace entre l’USS Enterprise et Harrison va révéler un complot plus vaste qu’il n’y paraît…
Après la réussite de son précédent volet, J.J. Abrams reprend du service pour nous offrir un nouveau Star Trek qui, à son tour, montre que la saga semble avoir enfin trouvé définitivement le rythme qui lui convient. C’est en effet le principal changement par rapport aux anciens Star Trek : un rythme effréné, qui permet de passer sur nombre de petits défauts, pour ne garder que le meilleur d’un film qui ne cherche qu’à divertir au mieux son spectateur, à savoir un suspense haletant, une action omniprésente, et un humour bien dosé (inimitable Simon Pegg)… Evidemment, on a toujours un sentimentalisme un peu pesant, mais quand on remarque qu’Abrams a renoncé aux visées pseudo-philosophiques qui alourdissaient les anciens épisodes, on ne peut que l’en remercier.
Par ailleurs, Star Trek trouve sans doute son meilleur méchant avec Benedict Cumberbatch, d’autant meilleur qu’on ne peut s’empêcher de le comparer au méchant de Star Trek II : La Colère de Khan dont il s'inspire, et d’apprécier l’évolution… Ici, la chasse à l’homme spatiale qui s’engage prend grâce à lui une dimension presque hitchcockienne, et permet de renouer avec bonheur avec la réussite de l’épisode VI, Terre inconnue, ainsi qu’avec les Mission : Impossible, dont J.J. Abrams est très friand, de même que la plupart de ses spectateurs…
Quand on pense que les deux Star Trek d’Abrams prennent place entre Mission : Impossible III et Star Wars : Le Réveil de la Force, on peut constater à quel point cet épisode de Star Trek constitue le maillon parfait entre les deux, transposant le suspense de l’un dans le contexte spatial de l’autre, et combien la carrière d’Abrams est d’une cohérence remarquable. On pourra enfin admirer le talent d’Abrams pour redresser des sagas en perte de vitesse, et leur redonner une jeunesse qu’elles n’ont pas volé. On ne peut que souhaiter à un réalisateur qui a encore de belles années devant lui et une ambition hors du commun de continuer dans cette voie, et de nous surprendre toujours plus…