Star Wars est la saga qui m’a accompagnée durant l’enfance, à tel point que je suis incapable de me rappeler premier visionnage des cinq premiers films. Star Wars fut aussi une de mes premières expériences au cinéma lorsque j’ai insisté pour qu’on m’emmène voir l’abominable Revenge of the Sith en 2005… Pour être tout à fait honnête je m’attendais à l’annonce de The Force Awakens à voir une chiasse du même acabit, le rachat par Disney et J.J. Abrams n’aidant pas vraiment. La vérité, c’est que dès le générique d’ouverture, les larmes me sont montées aux yeux et j’ai su que j’étais complètement foutue. En sortant de la salle, je me suis trouvée très agréablement surprise.
[Je précise que, comme une mécréante, j’ai vu le film en VF et que par conséquent je vais m’abstenir de commenter tout dialogue ou jeu d’acteurs.]
C’est une baffe principalement visuelle qu’on se prend du revers de la main alors qu’on ne s’y attend pas. Une bonne moitié des plans est à couper le souffle, les décors et les costumes sont absolument magnifiques et à quelques exceptions près, les effets spéciaux sont incroyablement bien dosés. A quelques exceptions près car tout de même, les personnages réalisés entièrement en CGI, si biens réalisés soient-ils, seront toujours recevront toujours un non catégorique de ma part (Maz Kanata, Snoke,…) et les quelques scènes (notamment d’action) impliquant des Stormtroopers numériques semblaient faire un peu tâche dans l’ensemble de la maîtrise visuelle du film. La 3D est également parfaitement utilisée, sans en faire trop ni sans être inutile. Du point de vue de la réalisation, The Force Awakens est un pari gagné.
Ce que je n’aurais jamais cru, c’est que la plus grosse faiblesse du film se trouve dans son scénario ou plutôt dans les récurrences permanentes aux trilogies précédentes. En effet, par une volonté (et une pressions des fans les plus puristes aux quatre coins du monde j’imagine) de coller le plus possible à « l’esprit de Star Wars », The Force Awakens peine à s’émanciper. Il n’y a pas assez de ses deux mains pour compter le nombre de situations qui renvoient aux films précédents, ce qui donne une certaine impression de paresse scénaristique en plus de fanservice à outrance. Entre reboot de A New Hope et sequel, le film donne une impression assez désagréable de se trouver le cul entre deux chaise et je dois avouer que j’attendais plus d’audace de la part d’Abrams sur ce point là. Même la musique originale peine à s’imposer à côté des morceaux de John Williams et semble si fade qu’elle peut parfois gêner.
En fait, The Force Awakens donne l’impression d’être une simple introduction à toute la flopée de films à suivre. Mais le peu de nouveautés introduites laisse présager du bon, notamment les nouvelles dynamiques entre les différents personnages dont le cast, à l’exception d’Adam Driver, est promettant. Une chose est sûre, je retournerai dans les salles obscures avec joie en 2017, en espérant un peu plus que ce qui nous a été proposé aujourd’hui.