Aujourdhui mes amis est un jour spécial : ça y est, nous sommes arrivés à 500 critiques publiées sur SensCritique, tous genres confondus. On peut être fier, c'est vrai. Un bon score. Pas encore beau. Non, ce n'est que le début. Parce qu'il faut bien le dire, c'est clairement pas énorme. On peut mieux faire. Je peux mieux faire.


Alors pour l'occasion, j'ai choisi un grand film à chroniquer, sûrement l'un de mes préférés : "Starship Troopers". A l'heure où certains en sont à 3000 critiques de publiées, je fais mon petit trou. Du moins, j'essaie de le faire, avec pour but de réussir, et d'arrêter, un jour prochain, de tenter. Mon objectif est simple, ai-je envie de dire. A moi de le réaliser correctement. Chacun possède ses propres problèmes existentiels, après tout ...


Qui ne connaît pas Starship Troopers? Pas grand monde, je l'espère. Clairement, c'est un film culte, et l'un des métrages phares des années 90, commis par l'un des plus grands réalisateurs de sa génération : Paul Verhoeven. Un duo gagnant, dont l'un n'aurait pu exceller sans l'autre. Parce qu'il faut bien le dire, tant l'écriture est excellente, tant le travail de Verhoeven ajoute énormément au résultat final. Entre les mains d'un Spielberg, aucun doute que le travail aurait été bien différent.


Verhoeven, comme d'habitude, signe son forfait d'une esthétique à la fois magnifique et profonde, créant dès le début du métrage un univers d'une cohérence de tous les instants. Pas de grands aliens, seulement des humains désireux de s'étendre à l'univers entier, et des parasites ( à l'origine des "punaises", dixit la traduction du bouquin ). Niveau réalisation, bien sûr que c'est génial, c'est Popaul qui s'en est chargé.


Le film possède ainsi une grande force, et une portée presque universelle : son thème principal, la propagande à grande échelle et l'influence de l'armée sur un pouvoir pratiquement tyrannique, est parfaitement géré par le scénariste, et se révèle mis en image de la meilleure des manières. Et c'est à ce moment précis que l'on peut remarquer la parfaite fusion des deux : Verhoeven s'adapte complètement à son récit, et nous livre une mise en scène intrinsèquement lié à l'intrigue, géniale, il faut bien le dire.


Parce qu'il faut bien le dire, Edward Neumieir a fait un travail de dingue au niveau du scénar. Le type a une sacrée imagination, et est parvenu à rendre le film énormément différent du bouquin, lui conférant une sacré force que ne possèdent, évidemment, pas les suites. De plus, il nous livre une profonde réflexion sur les thèmes que j'ai déja évoqué, faisant preuve d'un cynisme et d'une ironie qui dépassent le bon sens.


Et pour bien souligner l'aspect martial et caricatural de l'armée, les costumes sont finalement empruntés de l'armée allemande de l'Allemagne nazie. Très efficace, le parallèle. Un film extrêmement maîtrisé et original, il faut bien le dire. Et puis, il y a les effets spéciaux. Et là, foutu fantasme. Je dirai qu'ils font partie des meilleurs que j'ai pu voir dans un film de cette époque ci, aux côtés de "Terminator 2" ou de "Jurassic Park", pour reprendre les exemples les plus célèbres.


Ajoutez-y les acteurs, et le tout redouble d'efficacité. Outre un Casper Van Dien loin d'être le meilleur acteur du film ( il manque de charisme mais sa voix colle parfaitement au personnage ), le quatuor d'amis fantassins amène énormément à l'aspect émotionnel du truc. Et pusi, y'a ce brave Ace, et l'inoubliable Michael Ironside, l'un des seconds couteaux les plus talentueux des années 80-90. Et puis merde, y'a Barney, le meilleur acteur d' "How I Met Your Mother" !


Niveau combats, bien entendu, c'est tout simplement incroyable : la plupart sont à grande échelle, bluffants, géniaux, ultra-spectaculaires, carrément esthétiques, d'un souffle rare, magnifiquement bien accompagné par la bande-son jouissive de Basil Poledouris, signant sa meilleure prestation selon moi. Halentant et passionnant, à la fois grandiose et intimiste, vous l'aurez compris, on tient là une exception, un chef-d'oeuvre, le genre de grands films qui change une vie de cinéphile. L'un des métrages qui m'ont fait aimer le cinéma. Je le connais par coeur, à présent, et je ne demande plus qu'une chose : le redécouvrir avec mes yeux d'enfant.


Ps : il ne lui manque plus qu'une suite directe en live. Un film possédant un tel univers ne pouvait se terminer ainsi. Malheureusement, Verhoeven ne fait que des one-shots...

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le 27 août 2015

Critique lue 441 fois

8 j'aime

FloBerne

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