Gregory Dark a démarré sa carrière en réalisant des films pornos, tels que Black Throat (1985), Vanessa captive du Vice (1986), Sex Freaks (1996), The Psychosexuals (1997) ou encore la saga des New Wave Hookers (1985/1991/1993/1995), et c’est sous des pseudonymes ("Gregory Brown", "Jon Valentine" ou "Alexander Gregory Hippolyte") qu’il s’est ensuite essayé aux films dit « grands publics », avec notamment Street Asylum (1990).
Exploité en VHS dans l’hexagone sous le titre de "S.Q.U.A.D. Police" (S.Q.U.A.D. étant l’acronyme de Section Quartier Unité Action Défense), le film nous entraine au cœur d’un Los Angeles dystopique. Jim, un fasciste psychopathe en lice pour sa réélection en tant que maire de L.A. a la solution pour éradiquer toute cette racaille qui pullule à chaque coin de rues. Il a mis en place une brigade spéciale appelée S.Q.U.A.D., sauf que tout ne va pas se passer comme prévu. Arliss, policier à Hollywood, est enrôlé malgré-lui dans cette nouvelle brigade et va rapidement découvrir que ses collègues ne sont plus tout à fait les mêmes. En effet, Jim a mis au point un gadget cybernétique qui exacerbe les plus bas instincts de l’homme et les a inoculés à tous les policiers de la nouvelle brigade. Résultat, le crime est en chute libre mais les exactions policières elles, sont en très fortes hausses.
Après avoir réalisé Dead Man Walking (1988) avec Wings Hauser & Brion James, Gregory Dark les réunit de nouveau au cœur de cette étonnante Série B, au combien violente et déshumanisée. Un Los Angeles comme on aura rarement eu l’occasion de la voir, véritable cour des miracles où l’on y croise pêle-mêle, un télévangéliste / prêcheur fou (Brion James), des prostituées, une maîtresse dominatrice (Roberta Vasquez), Raton un proxénète, des gangs néo-nazis & enfin un psychopathe sadomasochiste (G. Gordon Liddy). Et à côté de ça, toute une brigade de flics à qui l’on a implanté une puce dans la colonne vertébrale, les transformant en tueurs fous qui, après avoir nettoyé les rues de toute cette vermine, sont programmés pour s’auto-détruire. Un cocktail explosif de violence, de meurtres & de sexe, dans les bas-fonds de L.A. où Arliss aura fort à faire pour mettre un terme aux agissements de Jim.
Une Série B qui ne cesse de nous surprendre au fil des rencontres que fait Arliss, entre ses collègues devenus des bêtes féroces et la jungle urbaine de L.A., entre ses prostituées et leurs proxénètes. On se délectera de la rencontre entre le sergent Jocker (Sy Richardson) et le maquereau Raton (Jesse Aragon). En effet, le sergent a une bien étrange façon d’interroger ses suspects (ce dernier empoigne comme un taré son service 3 pièces afin qu’il vide son sac, plutôt surprenant comme mode opératoire).
A noter enfin, la jaquette VHS américaine complètement mensongère qui met en avant G. Gordon Liddy avec un visage d’androïde. Plutôt surprenant car le film ne fait mention nulle part qu’il est un robot et on ne le verra pas ainsi dans le film. D’ailleurs la jaquette française joue franc-jeu en mettant en avant le côté film-policier et non Scfi-Fi. Il n’existe à ce jour, aucune édition DVD ou BluRay.
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« Voilà, j’vous l’avais dit mes jolies, Raton va bien s‘occuper de vous deux, hein ?
Vous n’avez qu’à demander, tout ce que vous désirez, je peux vous l’avoir.
Ça part exemple et aussi ça. Alors vous êtes parties de chez vous hein ? Et vous êtes venues en ville ? Vous connaissez personne ici, vous n’avez pas un sou et vous vous faites du soucis. N’ayez pas peur, Raton va s’occuper de vous, d’accord ? Vous aurez tout ce qui faut, des vitamines, des tonnes de vitamines et aussi quelques petits spermatozoïdes. »
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