S'inscrit dans la lignée de petits navets gentillets pseudo-historique, tels que les péplums italiens ou les productions d'André de Toth...Même à l'époque c'était du kitch revendiqué - costumes achetés à Disneyland, tournage en Argentine qui ressemble vachement à l'Ukraine comme chacun sait, acteurs qui n'ont pas la tête de l'emploi. Le régional de l'étape, Yul Brynner, a un physique adéquat mais son jeu d'acteur est ridicule.
Certaines scènes sont grotesques, on ressent presque à l'écran la gêne des acteurs qui devaient avoir conscience de ne pas tourner dans le chef-d'oeuvre du siècle. Un beau gâchis, un David Lean, ou dans un autre registre un Richard Thorpe auraient sans nul doute mieux exploité ce scénario en or légué par Nicolas Gogol, qui offre une synthèse prophétique de l'histoire ukrainienne assez saisissante : la collaboration, la famine, le rôle tragique des ravins, les paysans chassés de leurs terres...
Au fait, on cultivait déjà le maïs dans la région au XVIIe siècle ? Ils avaient peut-être engagé Khrouchtchev-Kukuruznik dans l'équipe des conseillers historiques, va savoir après tout.