La saga Terminator est bel et bien la preuve que certaines franchises n'ont pas besoin d'être dépoussiérées. Après avoir tenté une trilogie en 2009 avec le pourtant bienvenu Terminator Renaissance, c'est au tour de l'inévitable reboot-qui-n'en-est-pas-vraiment-un de se ramasser la tronche. Lui aussi prévu pour être le premier volet d'une nouvelle trilogie, Terminator: Genisys ne restera qu'un produit bancal, original sur le papier mais finalement raté à l'écran.
Le postulat de départ est pourtant osé : comme les précédents films, Kyle Reese est envoyé dans le passé pour sauver Sarah Connor des griffes du Terminator envoyé lui aussi du futur pour la dégommer. Sauf qu'en arrivant en 1984, notre héros découvre qu'il a atterrit dans une dimension parallèle où Sarah Connor est alliée avec le Terminator et qu'ils attendaient depuis longtemps l'arrivée de Kyle Reese. Une nouvelle menace avance blablabla vous connaissez la suite. Sacrément bien spoilé durant sa phase de promotion, tout le scénario n'a d'une part plus d'effet de surprise et d'autre part ne propose rien de vraiment enrichissant à la saga.
Certes, le début du film reprenant des séquences au plan près du film de 1984 est surprenant et même parfois très réussi en dépit de certains CGI foirés, mais la suite est d'une lenteur affairante, le réalisateur Alan Taylor n'arrivant décidément pas à rythmer un long-métrage correctement, preuve en est avec le déjà mou du genou Thor: Le Monde des Ténèbres. Ajoutez à cela un casting horripilant, entre une Emilia Clarke pas très convaincante, un Jai Courtney toujours aussi bœuf et un Schwarzenegger bien trop vieux pour encaisser le rôle, des séquences d'action aux airs de déjà vu et un climax qui n'en finit pas, ce cinquième opus s'oublie aussitôt s'être vu.