Tous les poncifs y sont réunis, un slasher fade, impersonnel et bardé de jump-scare

Pendant un baby-sitting, une étudiante reçoit d’étranges appels téléphoniques. Au fil de la soirée, les appels se font de plus en plus insistants et inquiétants.

Terreur sur la ligne (2006) est le remake du film éponyme (1979) réalisé par Fred Walton. Une œuvre emblématique dans le registre du slasher auquel le réalisateur Simon West, capable du meilleur (Les ailes de l'enfer - 1997) comme du pire (Lara Croft : Tomb Raider - 2001), a tenté de remettre aux goûts du jour.

Avec cette relecture, il transforme le film d’origine (initialement composé de 3 parties bien distinctes étalées sur plusieurs années) en un huis clos répétitif et lassant où une ravissante demoiselle se fait harceler par un psychopathe au téléphone, au cœur d’une gigantesque demeure cossue. Il en résulte un film d’épouvante où tous les poncifs inhérents au genre y sont réunis, avec des personnages sans la moindre consistance, le tout plombé par une musique archi présente et un montage clipesque ringard afin de maintenir un semblant de tension au cœur d’une intrigue chiante à en mourir.

Un slasher fade et impersonnel, bardé de jump-scare (là où le film d’origine faisait fort en évitant justement d’avoir recourt à cet artifice bien trop facile). En dehors de la présence de la sympathique (et ravissante) Camilla Belle, il n’y a vraiment rien à se mettre sous la dent. Quand l’œuvre originale était classée "Rated-R" et que ce remake se retrouve avec un "PG-13", on sait à quoi s’attendre, à savoir un slasher édulcoré à destination des ados. Dans pareilles circonstances, autant voir ou revoir les classiques du genre.

(critique rédigée en 2006, réactualisée en 2021)

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