C'est... brouillon ? Mais qu'est-ce que c'est bon !

Il y a certains films que l'on ne comprend pas parce qu'ils sont incompréhensibles (PhenixduXib - 03/03/2019), d'autres parce qu'ils sont montés un peu n'importe comment et certains parce que la mise en place a été un peu laborieuse. The Last Dragonslayer, d'après le roman éponyme de Jasper Fforde, fait partie de cette dernière catégorie. Non pas que je n'ai pas compris le film mais la première heure, grosso modo, m'a laissé un petit mal de tête.

A une époque où la magie a encore sa place dans notre monde mais est concurrencée par la technologie et la société de consommation, Jennifer Strange, une jeune orpheline, est adoptée par un magicien. En grandissant, elle se rend compte qu'elle est un chasseur de dragon et son rôle va l'amener à devoir choisir entre la vie et la mort du dernier dragon.
Pas plus de spoil !

Je vais être sincère : ce film m'a mis une claque monumentale, en bien comme en mal malheureusement. La première étant celle de sa catégorisation - en effet, j'ai toujours l'habitude de donner un genre spécifique aux œuvres de Fantasy (afin, de une, de m'entrainer et, de deux, de renseigner mes lecteurs de critiques) mais là... J'hésite encore à le classer dans un quelconque sous-genre tant cette œuvre est originale. Je n'avais jamais vu un tel mélange : notre monde durant les années 70-80 où la magie côtoie la technologie mais également où de nombreuses personnes sont habillées comme aux Moyen-Age. Je dirais bien Fantasy Urbaine mais je demeure perplexe. Passons néanmoins ces détails...
La deuxième claque, c'est parce que je n'ai absolument rien suivi de la première partie du film ; ça part tellement dans tous les sens niveau montage que j'ai dû faire une petite pause. Je pense retenter l'expérience incessamment sous peu mais je ne promets rien.
Et enfin, la troisième claque est très certainement la plus merveilleuse de toute : pour un film de cet envergure, il est tellement beau ! Certes, on peut noter des défauts mais autrement, il est absolument magique ! Et voici pourquoi :

L'histoire de The Last Dragonslayer est, au premier regard, pas follement originale ; j'en veux pour preuve qu'une dizaine de film de Fantasy se base sur les épopées "exceptionnelles" d'un tueur de dragon. Néanmoins, ce film sort du lot grâce à son univers qui est totalement onirique et merveilleux. Comme déclaré précédemment, je n'ai jamais vu un aussi profond mélange des genres, ce qui nous offre un résultat des plus épatants et délicieux. Il fallait y penser, pour sur !
Hormis cela, l'intrigue demeure fort sympathique, par de nombreux moments émouvante et non avare en rebondissements. De la manière dont se termine le film, on ne peut qu'espérer une suite à la hauteur du travail qu'on nous a proposé ici.

Les acteurs et les personnages. Nous avons le droit à quelques têtes connues (John Bradley-West pour ne citer que celui que je connais le mieux) et pour le reste, nous avons de plutôt bons acteurs. Mais le gros point fort réside principalement dans les personnages de ce film : ils sont tous géniaux et tous présentés avec des caractéristiques sympathiques. De la protagoniste principale aux antagonistes, voire même personnages tertiaires, c'est un vrai régal !
Mention spéciale pour le couple de vieux sorciers qui offrent de nombreux moments plaisants, mais également à quelques personnages dont je ne me souviens - malheureusement, honte à moi - plus des noms, à savoir le personnage du "prince" et du "tueur".
Pour ce qui retourne de la protagoniste principale, on parvient sans grand mal à se mettre à sa place, surtout dû aux innombrables choix, généralement ardus, auxquels elle est confrontée.

A présent, les effets spéciaux. Et il faut dire... qu'ils ne sont pas si mauvais. On demeure sur des éléments parfois limites mais dans l'ensemble, on nous sert de la bonne qualité.
Une mention plus que spéciale au dragon qui est grandiose. Pour un film de ce gabarit, j'ai été scotché par la qualité et le détail employé pour faire vivre cette créature !

Pour les paysages... Bof.
Certes, nous avons quelques panoramas agréables de prairies ou de montagnes mais certaines séquences où on nous présente des bâtiments imposants sont d'une qualité des plus étonnantes lorsque l'on voit les moyens donnés pour matérialiser le dragon. Sur ce coup là, c'est dommage - même si on est sur du sympathique.

Les musiques.
Plusieurs restent en tête et accentue l'immersion au film. Une bonne bande son qui mérite une deuxième écoute néanmoins pour un meilleur avis.

The Last Dragonslayer est, en somme, un agréable divertissement, bourré de surprises, d'humour et de bonnes volontés. On regrettera quelques séquences à peine compliquées au niveau du montage (encore lui) mais dans l'ensemble, on passe un bon moment devant ce film bon enfant. C'est pour cela que je le recommande, en plus du fait qu'il propose réellement quelque chose de nouveau pour la Fantasy sur grand et petit écran. Dans l'espoir de voir suivre le deuxième opus ; il serait dommage que cette histoire s'arrête aussi brutalement ; je vous dit comme à mon habitude : n'oubliez pas que la Fantasy nous appartient.