Cheminement dans la découverte de ce docufiction.
Je tombe par hasard sur cet improbable machin.
Perplexe sur qui peut bien être cet individu, je me décide à le visionner.
Apparait la mention 'Histoire vraie', Aïe, c'est plus direct que les traditionnels 'Inspiré de...', mais je poursuis.
Première minutes, soupirs, mon dieu qu'est ce que c'est que ce truc. Il faut dire que je venais de regarder sur TMC Découverte 'Lazare, les secrets de Jésus révélés...' je n'étais donc pas vraiment prêt à une révélation de plus !
Stanislas Petrov ! Je n'avais jamais entendu parlé. Je pause donc mon visionnage et me jette sur Wikipédia. Alors, oui, Stanislas a bien existé, et en plus c'est bien lui dans le film.
Je continue et tombe de mon siège !
Voilà un gentil moujik à qui l'ensemble de l'humanité doit tout simplement la vie !
J'ai cru un moment être dans un remake de Dr Strangelove, mais il semble que ce ne soit que pure réalité. On imagine dans l'histoire des personnages importants, Alexandre le Grand, Napoléon, Hitler, Attila, Jésus, Bouddha, Gandi, mon grand père, enfin tous ces personnages qui ont façonné notre monde. Le père Petrov, c'est simple et définitif, nous lui devons la poursuite de l'humanité !
A la fin du document, je jette un coup d'oeil sur le net et réalise que des coups comme celui là, il y en a eu plusieurs, un filet de sueur froide coule dans mon dos !
La fin du monde, de notre monde, a tenu au feeling de ce brave soldat soviétique et à sa détermination à résister à la pression environnante. Ce sauveur de l'humanité, au sens littéral, ne fut pas prix nobel de la paix, fut décoré du bout des doigts, et s'est réfugié dans les papirossa et la vodka jusqu'à sa mort en 2017.
S'il avait validé la détection de missiles US, est-ce que le Kremlin aurait laché ses fusées mortelles, nul ne le sait, nul ne le saura, et ça me va comme ça. Le rôle de Petrov est-il exagéré ? Peut-être, mais en tous cas, ce cas montre comme la folie des hommes peut conduire à des extrêmes dont aujourd'hui les conséquences peuvent être définitives, à l'instar de Vasili Arkhipov et de son vote salvateur.
Pour le reste du document, je suis un peu plus perplexe, car se mêle au récit de l'incident de 1983, un biais dramatique dans l'incursion du spectateur dans la vie privée de Petrov avec les épisodes sur sa mère. Cette partie m'a laissé un goût amer dans la bouche. Bien ou mal ? Difficile de statuer, mais cela fait passer le documentaire dans la catégorie voyeuriste et manipulatrice. Ce biais m'avait déjà profondément déplu dans l'outil de manipulation de François Ruffin 'Merci Patron' qui utilise les mêmes outils.
Étonnante surprise que la découverte de ce personnage. J'en conseille le visionnage au plus grand nombre.