Le bâtiment se dresse, décati et trop vieux
La flicaille s’engouffre en son sein trop paisible
Aux entrailles obscures, coursives invisibles
Effrayante et hostile unité de lieu.
Les guetteurs sont discrets, le quartier trop désert
Et dans la cage d’ombre s’allume un voyant rouge
Convocation sanglante, alors que rien ne bouge
Des voisins sur armés par le propriétaire
Avis d’intempérie sur les cloisons fragiles
Dans un fracas martial, tsunami de métal,
Les balles trouent les portes en dentelle fatale
Vous clouent à la fenêtre grâce aux snipers agiles.
A ce vacarme sourd, surgissant des décombres,
L’armée des lames nues vient finit le travail
On transperce les murs, fouille et désentripaille
Les charniers entassés gémissante pénombre.
Les rares survivants affrontent encore la foule
Intarissable flot de candidats-suicides
Que notre vaillant flic, fatal insecticide
Eradique à la main, aux pieds ou coups de boule.
Fort urbain et intègre, voici notre héros
Contre la corruption, d’une endurance rare
Dont le frère ennemi sera l’unique tare
Et qui pense à sa femme sur des airs de piano.
Face à lui le badass, suprême et raffiné
Orfèvre et artisan, fidèle à ses principes
Assassine à la main prend les cous et les fripe
Et dans son œil brillant, luit le plaisir inné.
Dans ce ballet cruel, plus c’est long plus c’est bon
Et le final sera celui du triolisme
Portant à son acmé le violent formalisme
Jusqu’à l’égorgement à l’aide d’un néon.
The Raid 2 : http://www.senscritique.com/film/The_Raid_2/critique/33553645
Les autres critiques en alexandrins :
http://www.senscritique.com/liste/Chansons_de_geste/453015