Les cinq pourquoi est la base d'une méthode de résolution de problèmes.
(http://fr.wikipedia.org/wiki/Cinq_pourquoi)
Très bien, testons:
1) Pourquoi ce film est-il aimé ?
-> parce que les gens aiment les films d’action et celui-ci en est un efficace
2) Pourquoi ce film est-il considéré comme efficace ?
-> trois quarts d’heure de gunfight, trois quarts d’heure de fistfight.
Pas ou peu de psychologie, pas ou peu de fioritures.
3) Pourquoi trois quarts d’heure de fistfight ?
-> c’est le principal problème du film: sans raison.
Ou plutôt, les mêmes raisons que pour TOUS les film d’action tout-venants:
- les méchants sont cons (j’ai un gun mais je préfère les poings)
- les deux camps sont à bout de munitions de manière parfaitement simultanée
- parce que les méchants arrivent très exactement les uns derrière les autres
4) Pourquoi trois quarts d’heure de fistfight sans raison valable passionnent-ils les foules ?
-> parce que les gens aiment ce qui ressemble à de la violence, pour peu qu’on la leur serve de manière esthétique et avec pourquoi pas deux ou trois idées de mise en scène.
5) Pourquoi les spectateurs qui ont aimé ce film se suffisent d’un esthétisme à peine novateur pour valider des combats interminables dont les les belligérants semblent immortels au delà de toute cohérence scénaristique ?
-> …
C’est la où je sèche, et où cette méthode montre ses limites.
Les fans du film aiment-ils secrètement la danse ?
Le ballet classique avec hémoglobine ?
Le catch sans les collants roses ?
Les films de Bollywood plus les gnons ?
Les jeux vidéos sans manette ?
Danse avec les stars de la tatane ?
Le lac des bignes ? Casse-chataigne ? Mornifle side story ? Commotion sous la pluie ? Moulon rouge ? La peignée du bonheur ? Que la dérouillée commence ? Un violent sur le toit ? Sexy dégelée 5 ? High School estocade ? A trempe is born ? Les tripotées de Cherbourg ? Les ecchymoses de Rochefort ?
…
Question subsidiaire: n’est-il pas dommage d’avoir gâché un point de départ simplissime mais potentiellement redoutable ?
-> Si.