The Tortured
5.1
The Tortured

Film DTV (direct-to-video) de Robert Lieberman (2010)

Un DTV sans âme et filmé par un chef op’ aux abonnés absents

La vie d’un jeune couple s’en retrouve brisée le jour où un pédo-criminel du nom de John Kozlowski kidnappe leur fils Benjamin. Ce dernier sera retrouvé mort quelques jours plus tard et son assassin condamné. Mais le jugement ne satisfait pas les parents (condamné à 25ans de prison) et ces derniers décident de kidnapper à leur tour le tueur pour lui faire subir les atroces souffrances qu’il a lui-même fait endurer à leurs fils.


Six mois après le très réussit Les Sept Jours du Talion (2010) de Daniel Grou (aka "PodZ"), une seconde adaptation du roman "Les Sept Jours du talion" de Patrick Senécal a vu le jour. La première version était québécoise, elle avait fait le tour des festivals et n’était pas passé inaperçu. Bien évidemment, il fallait que les américains s’en emparent pour en faire leur propre adaptation (pas foutu de distribuer la version originale sur le propre sol, en l’absence d’acteur connu, des dialogues au compte-goutte et sans la moindre musique, clairement cette excellente adaptation n’aurai pu convenir à un public habitué aux blockbusters balisés et prémâchés, bien trop loin des standards habituels).


Résultat, on retrouve l’inconnu Robert Lieberman (Visiteurs extraterrestres - 1993) derrière les manettes de cette « libre » adaptation du roman (dont bon nombre d’éléments ont été remplacés). On passe ainsi d’un rape and revenge à un banal torture porn, le tout étant clairement dénué d’un quelconque intérêt et filmé par un chef op’ aux abonnés absents (l’image est bien trop sombre, illisible et cramé au sépia). L’intrigue quant à elle est bâclée à la va-vite, si bien que les parents se transforment en bourreaux avec une facilité et une aisance déconcertante (question crédibilité, on repassera). Quant aux acteurs, on retrouve le fadasse Jesse Metcalfe (le jardinier dans la série TV Desperate Housewives) & Erika Christensen dans les rôles principaux, l’ennui c’est qu’ils sont clairement dépourvus de talent et cela saute aux yeux constamment.


Bien que le film ne dure pas plus de 80min, on a largement le temps de trouver le temps long et ce n’est pas pseudo twist-ending final qui viendra sauver l’ensemble.


http://bit.ly/CinephileNostalGeekhttp://twitter.com/B_Renger

Créée

le 4 févr. 2021

Critique lue 179 fois

RENGER

Écrit par

Critique lue 179 fois

D'autres avis sur The Tortured

The Tortured
ValentinSHolmes
5

La moralité, on l'encule !

"Patrick, on a un problème." "Quoi ?" "C'est Jean-Claude, il a encore décidé de regarder un film d'horreur..." "Oh merde... Passe-le moi ! Jean-Claude, qu'est-ce que t'as foutu encore ?" "C'est pas...

le 13 mars 2017

3 j'aime

The Tortured
oximoron
8

Critique de The Tortured par oximoron

Quel surprise ce film,, et dans le bon sens. Certes c'est un peu violent et immoral. Il permet tout de même de se poser la question du droit à la torture pour des crimes ignobles sur des enfants. Ca...

le 6 déc. 2010

3 j'aime

The Tortured
Charles_Dervaux
6

Critique de The Tortured par Charles Dervaux

Robert Lieberman nous offre ici une vision bien sombre et obscure de la société revancharde dans laquelle évolue la société d'aujourd'hui : une société qui est d'ailleurs censurée et mal exploitée au...

le 14 sept. 2015

2 j'aime

Du même critique

Mad God
RENGER
8

30ans de tournage devant lesquels on hallucine bouche-bée devant le résultat.

Second long métrage pour le magicien des effets-spéciaux, après avoir apposé sa patte et sa légende sur bon nombre de films culte ou qui ont marqués toute une génération (La guerre des étoiles -...

le 22 juin 2022

37 j'aime

Monty Python - Sacré Graal !
RENGER
2

Armez vous de patience, c'est ce que vous avez de mieux à faire.

Premier long-métrage pour l'équipe des Monty Python où ils réalisent avec Monty Python, sacré Graal (1975) une comédie lourde, exaspérante et extrêmement vide. Certains gags sont beaucoup trop...

le 5 mai 2011

27 j'aime

18

Ready Player One
RENGER
2

Grosse désillusion, de la SF chiante à mourir

Une belle grosse désillusion le dernier Spielberg. Moi qui l'attendais avec une certaine impatience. Son grand retour à la SF, à grands renforts de coups marketings, je suis tombé dans le panneau et...

le 20 mars 2018

21 j'aime

25