Le film commence avec Winston Connelly qui se réveille dans une allée étrange, sans souvenirs de comment il en est arrivé là, patraque et la bouche pateuse. Notre héros est un adolescent comme les autres, un peu nerd, un grand timide avec les filles, et c'est bien la première fois que sa vie prend une tournure si rock'n roll. Car, en plus de d'essayer de se souvenir de la nuit passée, évidemment alcoolisée, il va devoir régler les problèmes qu'il a causé. Comme récupérer son accompagnatrice au bal de promo qu’il a vendu à un trafiquant. Sacré biture.
Comme beaucoup d'acteurs américains, Keanu Reeves, l'acteur principal, a bâti une partie de sa carrière grâce aux comédies qui lui ont permis de débuter. Si le public américain a adoré les Bill & Ted, il en a fait quelques autres, sans grandes prétentions.
C'est le cas de celle-ci, mais ce n’est pas non plus une production à éviter. Le Los Angeles sordide s'oppose assez bien à la naïveté de Winston. Le cadre est bien, certaines rencontres aussi, le décalage est appuyé mais entraîne de bonnes situations. Le personnage principal évolue, et, de manière plus générale, il y a une histoire suffisamment bien amenée pour donner envie de la découvrir jusqu'au bout. Mais Keanu Reeves a du mal à ne pas en faire trop, dans un excès de gestuelles un peu trop remuantes. Je suppose que c'est depuis ce film qu'il a compris qu'il était plus convaincant en tirant la tronche dans chaque film.
Un Very Bad Trip avant l'heure, dans un enrobage de comédie américaine des 80's, sans vulgarité donc mais avec un certain allant.