Ce film m’a rendu nostalgique de ces étés insouciants, passés à rire, faire des folies, des défis, le tout sans responsabilités. On y respire cette liberté inconsciente où l’on peut encore se permettre de dire ce que l’on pense car l’on est juste entouré d’amis qui ne se fâcheront pas ou que jusqu’à la prochaine soirée.
Tilva Ros nous donne une excellente vue de la mentalité des adolescents, encore protégés du monde adulte. Où le chômage, la crise, l’habitation, la nourriture ne sont pas des problèmes, juste de vagues idées. Pourtant, les problèmes sont bien présents, l’éducation, la crise économique sont présentés à maintes reprises et de plus en plus fortement au long du film.
C’est le dernier été pour cette bande d’amis, ils devront bientôt partir de leur petit paradis.
Plus l’été avance, plus Stefan et Toda semblent prendre conscience qu’il se terminera bientôt. Stefan prépare son départ étudiant pour Belgrade, mais reste « à l’arrache ». Il trouvera bien un logement une fois sur place pour le soir même. Toda essaie désespérément de résister au mouvement, il doit pourtant bien s’inscrire au chômage.
Toda est d’ailleurs le personnage le plus intéressant par la relation entre ses réactions très immatures, notamment les défis fous qu’il imagine, où sa résistance à quitter son royaume de skateur qui se confronte à la maturité de ses valeurs sur la violence ou le vol. Chacun des personnage évolue différemment et tous prennent sans le vouloir des responsabilités qui leur font quitter l’enfance.
Un premier film réussi pour le réalisateur serbe !
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