Après Fast and Furious, le producteur Neal H. Moritz s'attaque à une nouvelle production calibrée tout à fait originale : le film d'action sur les motos. Sorte de remake copié-collé du film de Rob Cohen dont les voitures ont été remplacées par des bécanes, Torque : La route s'enflamme va droit au but en mélangeant acteurs beaux gosses, filles ultra-sexy tout de cuir vêtues et méchants patibulaires dans une histoire de trafic de drogue sous fond de courses de motos... Ça rigole pas chez Neal H. Moritz, vous l'aurez bien compris.
Car outre les courses de motos plus dangereuses que permis, c'est face à des séquences entières de gros n'importe quoi que nous allons déguster. En témoigne le final du film où notre bellâtre de héros (Martin Henderson) va foncer plus vite que la lumière grâce à un boost surréaliste qui va aller valdinguer tout ce qui se trouve sur les trottoirs (images de synthèse hideuses à l'appui). N'oublions pas également ce combat girl vs. girl improbable où l'über-bandante Monet Mazur va se foutre sur la gueule avec la tout aussi sexy Jaime Pressly tout en conduisant leurs deux roues : du jamais z à tout ce gros bordel un casting de choc (l'inévitable Matt Schulze de Fast and Furious en méchant de service, l'inénarrable Ice Cube en gangsta jamais souriant...), une musique détonante et une intrigue cousue de fil blanc et vous obtenez du lourd en matière de fous rire involontaires.
Ainsi, Torque n'a en soi rien de bien palpitant. Pourtant, c'est son gros manque de sérieux et son second degré assumé qui le sauve du ratage, le long-métrage devenant un nanar de haute volée comprenant innombrables cascades, mise en scène clippesque et acteurs de seconde zone balançant moult dialogues débiles. Bien plus fendard que ce que l'on pourrait imaginer, Torque s'avère tout simplement un divertissement décomplexé à voir pour un moment détente.