Atomic

Les belles rencontres, ça compte. Lors de mes premières années de fac, suite aux bons conseils d'un ami j'ai découvert ce film et ce fut une magistrale claque. Les aventures de ce petit groupe plus ou moins amis, de ces jeunes adultes accros à la drogue, au mensonge ou à la violence, qui fuient la vie moderne et confortable, dans une Écosse tout autant déréglée, méritent bien cette longue phrase alambiquée.

Je suis moins fan de la deuxième partie, qui voit ce groupe tenter de s'émanciper du carcan de leurs premières débauches, dans un retour à la réalité difficile pour tous. C'est cette première partie qui me scotche toujours autant, pour son ton acide. Le film prend aux tripes, serre les liens de ses personnages plongés dans un quotidien de drogues qui semble faussement décomplexé. Le film n'est pas moralisateur, et on l'a accusé de montrer les drogues sous un jour positif, mais il suffit de quelques scènes pour comprendre quel est leur véritable visage. La beauté de certains plans contraste avec l’horreur d’autres.

Adapté d’un roman d’Irvine Welsh, qui étoffera l’univers avec d’autres livres, Trainspotting est une belle claque, toujours pimpante, toujours piquante. C'est un put*** d'excellent film, qui joue avec merveille avec l’ambiguïté de ses personnages, rythmé au son de leurs montées d’extases et de descentes, avant qu’ils ne tentent de trouver une stabilité qui se retournera contre eux.

Je crois fermement que c'est le meilleur film de Danny Boyle, je suis persuadé que c'est le meilleur rôle d'Ewan McGregor, et probablement de la plupart du reste du casting, et je suis certain que la bande son du film est l'une des meilleures qu'il soit, à écouter plongé dans le film. Trainspotting résonne de façon très personnelle en moi, vous aurez compris la très légère admiration qui en ressort, et c’est un soulagement en le revoyant de constater que je l’aime toujours autant.