Septième long-métrage de Tony Scott, True Romance s'avère être l'un des plus explosifs et tout simplement l'un des meilleurs du réalisateur britannique. Dantesque, drôle, original et réalisé d'une main de maître par un Tony Scott au meilleur de sa forme, le film vaut surtout de par son scénario à la fois malin et détonant, fortement inspiré par La Balade Sauvage et qui porte la patte évidente de Quentin Tarantino (les références cinématographiques multiples, les monologues, la violence graphique...).
Comme le dit l'affiche, "Le Bonnie & Clyde des années 90", True Romance rejoint les meilleurs road-movies grâce à son histoire délurée et, surtout, ses personnages atypiques, interprétés avec précision par une flopée d'acteurs tous aussi excellents les uns que les autres... D'un Christian Slater inattendu (le rôle de sa vie) à un Dennis Hopper touchant au possible en père de substitution et une Patricia Arquette imprévisible en passant par un Gary Oldman méconnaissable en proxénète rasta sans oublier le monumental Christopher Walken, parfait en gangster blagueur sans pitié.
Long, complet, infiniment drôle et – encore une fois – terriblement explosif, True Romance suit parfaitement la lignée des premières histoires de Quentin Tarantino, avec cet univers typiquement coloré et inévitablement violent. Du début à la fin, le road-movie mouvementé n'a de cesse que de distraire et d'émouvoir grâce à un casting irréprochable, une musique variée à tomber et la réalisation hors-pair de Tony Scott, signant ici une de ses œuvres les plus complètes à ce jour. Une perle rare à déguster sans modération.