Sous pression
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Pour son huitième long-métrage, Tony Scott délaisse ses habituels films d'action pour revenir à un thriller se déroulant, en huis-clos, dans un puissant submersible nucléaire. USS Alabama met donc en scène une mission d'attaque sous-marine américaine contre la Russie, elle-même dont des nationalistes viennent de quasiment déclencher une Troisième Guerre Mondiale.
Mais tout ne va pas se passer comme prévu lorsque les deux commandants de bords, aux avis très partagés, vont commencer à s'affronter... Dans un camp, le Commandant Ramsey (Gene Hackman, comme d'habitude impérial en salaud de guerre bien frappé), un vieux de la vieille intransigeant. Dans l'autre, le Commandant en second Rymer (Denzel Washington, tout simplement excellent), un jeune loup qui s'efforce de mener à bien sa mission dans une justice équitable.
Mais ces deux hommes que tout oppose sont prêts à s'entredéchirer à l'heure décisive où une frappe nucléaire s'avère imminente. C'est donc sur cette tension humaine que Tony Scott va se baser, l'échappatoire étant nulle, les deux commandants étant aussi importants l'un que l'autre pour donner des ordres décisifs quant à la survie de l'espèce humaine. La véritable action n'intervient qu'à la moitié du métrage, où après une attaque ennemie douloureuse, les deux camps se forment derrière une mutinerie inattendue.
Le réalisateur anglais nous sert donc un film moins bourrin et plus bavard mais également plus réfléchi, ordonné et palpitant, certains dialogues additionnels portant la marque (non-créditée) de Quentin Tarantino et de Robert Towne, notamment dans de drôles de conservations servant à détendre l'atmosphère tendue où sont cités le Surfer d'Argent, "Star Trek" ou encore le théoricien prussien Carl von Clausewitz. Porté par un casting haut de gamme dont une foule de brillants seconds rôles (Viggo Mortensen, Matt Craven, James Gandolfini...) et un scénario sous tension, USS Alabama dépoussière le genre avec une efficacité prodigieuse.
Créée
le 5 avr. 2019
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