Alors que son plagiat officieux de 1984 (le très bon Equilibrium) était esthétiquement irréprochable et avait une histoire ainsi qu'une interprétation haut de gamme, le réalisateur Kurt Wimmer met en scène trois ans plus tard Ultraviolet, même type de film d'action futuriste qui demeure quant à lui une grosse déception. Attendu depuis longtemps, le long-métrage n''est finalement qu'un navet au scénario simpliste et sans surprise.
L'action est lourdingue, puant la chorégraphie à plein nez et on sombre parfois dans le ridicule comme lorsque les méchants prennent des poses grotesques à la Power Rangers. Outre le scénario mal écrit qui ne met ni en valeur le thème du vampire ni cette pseudo-guerre entre humains et hémophages, on remarquera aisément des dialogues aberrants du style : « Je suis autorisé à vous mettre au courant parce que votre connaissance de la gravité de la situation fait augmenter votre détermination. » Vous voilà fixés.
De plus, un air de déjà-vu demeure omniprésent et ni Milla Jovovich en valkyrie futuriste ni Cameron Bright en antidote de mutants ne viendront me contredire. Pour couronner le tout, les effets visuels médiocres ne sauvent le film bourré d'incohérences (Violet et Six, poursuivis par près de mille hommes, font quand même du tourniquet dans un parc) et d'une réalisation plutôt laborieuse faite de mauvais flash-backs racontant les origines, d'incrustation numérique ratée et d'une direction d'acteur inexistante.
L'anecdote veut que Wimmer n'est pas eu le final cut de son film, les producteurs ayant largement surdécoupé le long-métrage pour moins de cohérence et plus d'action ; il n'empêche que le résultat final est d'une piètre réussite. Restent quelques trouvailles assez sympathiques comme l'inverseur de gravité, les armes qui se matérialisent ou encore les téléphones portables en kit... Bref, un nanar nouvelle génération qui prend le spectateur pour un demeuré ? Non merci.