Désir de mort
Après le viol de sa fille, devenue catatonique, et le meurtre de sa femme, un architecte, qui jusque là était plutôt bienveillant, devient violent et décide de nettoyer New York de sa pourriture...
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En rentrant de leurs courses, deux femmes (une mère et sa fille) sont violemment agressées dans leur appartement. La mère sera laissée pour morte pendant que la fille se fera violer par l’un des voyous. Le père et mari de la défunte se transforme peu à peu en justicier, en parcourant de nuit les ruelles de New York. Les grandes artères, Central Park jusqu’au métro de la "grosse pomme" Paul Kersey va radicalement changer et ne compte plus laisser les racailles continuer impunément.
Adapté du roman "À déguster froid" de Brian Garfield, le film nous plonge dans le New York des années 70, celui où les voyous avaient pignon sur rue et se sentaient intouchables. Le film met en scène un bon père de famille, architecte aux idées progressistes et qui a été objecteur de conscience pendant la guerre de Corée. Ce dernier se retrouve contraint, face à l’injustice et à l’inaction de la police, de devoir rendre coups pour coups, de se transformer en juge et bourreau.
A l'image de la saga Dirty Harry où Clint Eastwood incarnait un inspecteur à la gâchette facile, tous les deux se verront être taxé de fasciste, en raison de la violence, de la personnalité des antihéros et des voyous (ici, les ¾ sont des afro-américains).
Un vigilante movie qui brandit haut et fort l’étendard de l’autodéfense sur fond jazzy (Herbie Hancock). Un western urbain qui pâtit d’une mise en scène trop mollassonne et malgré un Charles Bronson inexpressif, Michael Winner parvient néanmoins à nous tenir en haleine dans ce polar âpre et baigné par l’ultra-violente. Un "nettoyage au Kärcher" (clin d’œil à Sarkozy qui en 2005, voulait ainsi nettoyer les cités) qui n’avait pas laissé indifférent lors de sa sortie en salles, sans concession et brute de décoffrage, un film qui permit à Charles Bronson de revenir sur le devant de la scène et connaître la consécration. A noter enfin, que l’on y retrouve (dans sa toute première apparition au cinéma) un certain Jeff Goldblum, qui n’avait que 21ans (et interprétait l’un des trois agresseurs, dont notamment, le violeur de la jeune fille).
Un justicier dans la ville (1974) est le tout premier film d’une saga qui comporte 4 suites (réalisées entre 1982 et 1994), ainsi qu’un remake (2018). Les trois premiers opus ont été réalisé par Michael Winner et tous ont été interprété par Charles Bronson. A ne pas confondre, le film Le Justicier de minuit (1983) n’a rien à voir avec la saga, le distributeur ayant simplement voulu surfer sur le succès des deux premiers opus de la saga pour le titrer ainsi (alors que son titre d’origine est "10 to Midnight"). Idem pour les téléfilms Le justicier braque la mafia (1997) & Le justicier reprend les armes (1999) qui n’ont rien à voir ni de près ni de loin avec cette franchise, il s’agit de titres trompeurs de la part du distributeur (il s’agit en réalité de deux téléfilms qui sont la suite du film Tel père... tel flic ! - 1995).
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➽ Film vu dans le cadre d’une thématique « Vigilante movie »
La franchise au complet :
│Un Justicier dans la ville (1974) ★★★☆
│Un Justicier dans la ville 2 (1982) ★★★☆
│Le Justicier de New York (1985) ★★☆☆
│Le Justicier braque les dealers (1987) ★★☆☆
│Le Justicier : L'Ultime combat (1994) ★☆☆☆
│Death Wish (2018) ★★★☆
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Créée
le 26 mars 2021
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