Désir de mort
Après le viol de sa fille, devenue catatonique, et le meurtre de sa femme, un architecte, qui jusque là était plutôt bienveillant, devient violent et décide de nettoyer New York de sa pourriture...
Par
le 19 avr. 2014
34 j'aime
5
Ce n'est pas qu'une simple histoire de vengeance mais bien plus que ça, en raison des différents points que je vais développer.
Premièrement, le choix de la profession de Kersey n'est pas anodine car il est architecte.
En effet, l'organisation d'une ville avec des résidences et des espaces verts ne va pas avoir les mêmes conséquences sociales que des constructions d'HLM, votées par la municipalité. Cette gestion des habitations peut jouer un rôle dans les endroits où on retrouve le plus de violence ou de criminalité.
Malheureusement, Kersey va se retrouver confronter à cette criminalité que les gens ne veulent pas connaître ou qu'ils veulent loin de chez eux, en habitant dans des résidences sécurisées, par exemple. Or il ne faut pas oublier que la criminalité ne vient pas uniquement de l'extérieur mais qu'elle peut provenir de l'entourage proche ou du foyer lui-même.
Deuxièmement, l'évolution psychologique du personnage est bien mise en avant car Kersey ne tombe pas dans une vengeance aveugle du jour au lendemain. Ce sont des évènements successifs qui vont le pousser à agir de cette manière, malgré les principes qu'il avait, avant le traumatisme qu'il a subi.
Troisièmement, la controverse du film ne vient pas uniquement des actes de Paul Kersey mais, aussi du comportement de la police, de la municipalité et de la population vis-à-vis de ce « justicier », tel qu'il est montré dans le film.
Quatrièmement, le fait qu'il ne porte pas de masque ou de déguisement montre que c'est un homme qui ne se prend pas pour un « héros », et que cela peut arriver à n'importe quel homme ou femme, quelque soit son statut social.
Cinquièmement, le film montre bien que le port et l'utilisation d'armes à feu, au motif de la défense de sa personne ou de sa famille, peut aller à l'encontre de certaines libertés et poser des problèmes d'ordre moral et de légalité.
Bien évidemment, je ne cautionne pas les actes de ce « justicier » mais ce film a le mérite de poser des questions sur la gestion de la criminalité et de ses conséquences, dans notre monde, dont les réponses ne sont pas aussi évidentes que ça.
Pour les autres épisodes :
Critique du 2 :
Critique du 3 :
Critique du 4 :
Critique du 5 :
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes T'as vu les débuts de cet acteur au ciné ?, Charles Bronson, acteur fétiche de Michael Winner et de Jack Lee Thompson, Acteurs assimilés à une saga US, La saga du "Justicier" et Les meilleurs films de 1974
Créée
le 25 sept. 2011
Critique lue 1.2K fois
12 j'aime
8 commentaires
D'autres avis sur Un justicier dans la ville
Après le viol de sa fille, devenue catatonique, et le meurtre de sa femme, un architecte, qui jusque là était plutôt bienveillant, devient violent et décide de nettoyer New York de sa pourriture...
Par
le 19 avr. 2014
34 j'aime
5
New-York, années 70, la ville est vérolée par la criminalité. Paul Kersey ( Karol Dionizy Buczynski alias Charles Bronson) est un architecte friqué, logé auprès de Madame dans un quartier huppé de la...
Par
le 24 juin 2013
22 j'aime
13
Drôle de film quand même que ce pavé dans la mare jeté au beau milieu des années 70. À la fois pamphlet rentre-dedans pour dénoncer une société gangrénée par la violence, peinture acerbe d’une ville...
le 20 nov. 2021
19 j'aime
5
Du même critique
Après Prometheus, Ridley revient avec une suite que personne n’attendait vraiment. Pile au moment où l’Alien 5 de Blomkamp est tout simplement abandonné. Triste nouvelle pour les amateurs de la...
Par
le 13 mai 2017
39 j'aime
9
J'ai eu un gros coup de coeur pour ce film comique de Bruce Willis, en Arsène Lupin U.S. dans un contexte contemporain. Un film réalisé comme un cartoon qui ne se prend jamais au sérieux, tout en...
Par
le 12 nov. 2010
39 j'aime
30
Suite au succès de La grande Aventure Lego, Batou a droit à ses propres aventures où il parodie tout son univers depuis ses origines jusqu’à aujourd’hui. Tout y passe de la série des années 1960,...
Par
le 5 févr. 2017
36 j'aime
18