Après Prometheus, Ridley revient avec une suite que personne n’attendait vraiment. Pile au moment où l’Alien 5 de Blomkamp est tout simplement abandonné. Triste nouvelle pour les amateurs de la saga. Ici, Scott reproduit, ce que Lucas a réalisé avec sa prélogie Star Wars, en imposant sa vision de l’univers qu’il avait mis en scène en 1979. Sauf que cela n’a pas vraiment été apprécié par le public, en règle générale. Comme par hasard, il a fait son mea culpa depuis quelques jours !


Il reste des séquelles pour certains spectateurs. Un gars présent dans la salle avait détesté Prométhéus (chose apprise pendant les pubs). Il est tout simplement parti au bout de 15 minutes, limite en courant vers la sortie, sans jamais revenir.


Dès le début, on est dans la continuité du long métrage tant décrié, avant d’être propulsé dans l’espace pour suivre la destinée de l’ISS Covenant. Ainsi, c'est un film hybride entre une suite à Prométhéus et le reboot du premier Alien.


Cela ne manquera pas de diviser les attentes des spectateurs.


Côté casting, Katherine Waterston (Daniels) devient un clone beaucoup moins charismatique d’Ellen Ripley . Les autres personnages de l’équipage ne font que de la figuration sauf pour Billy Crudup (Dr Manhattan dans Watchmen) et Michael Fassbender. Ce dernier porte le film en livrant une prestation honorable notamment pour son double rôle dont l’un est plus fascinant que l’autre, malgré leur dualité fraternelle. Les autres personnages féminins occupent une place plus restreinte. Carmen Ejogo/Karine disparaît très rapidement dès le début de manière stupide tout comme Amys Seimetz/Fariset. Quand à Callie Hernandez/Upworth, elle se rebelle de manière modérée envers l’équipage masculin dont l’un la surnomme « jolis tétons ». Comme vous l’avez tous compris, elle bénéficie de la seule scène semi-érotique qui se terminera tragiquement.


Côté scénario, certaines explications sont expédiées pour favoriser le rythme notamment du côté de la présentation des membres de l’équipage et de l’enjeu pour aller sur une planète plutôt qu’une autre.


A propos de la créature, son évolution est essentiellement expliquée à travers des références philosophiques, poétiques tournant autour du complexe de Frankenstein et de quelques croquis effectués par David. Chosé déjà suggérée dans Prometheus.


Les scènes d’action sont assez bien faites et certaines rappellent le premier opus notamment vers la fin. Si on est attentif aux détails, on devine comment va se terminer le film plus de 15 minutes avant l’arrivée du générique.


Le Xénomorphe occupe une place particulière dans cet opus parce qu’il n’est plus seulement le chasseur impitoyable et invincible que l’on connaissait jusqu’à présent. On le découvre de manière particulière dès le début du film (moment où le hater est parti en courant !) en déjouant les règles que l’on connaissait. Il n’y a pas à dire Scott est un sacré farceur. Pour le reste, je vous laisse le découvrir si l’envie vous en dit.


Alien : Covenant a réussi à me tenir en haleine par la présence des personnages interprétés par Fassbender. Comme pour Prométhéus, j’ai davantage apprécié l’androïde et ses motivations que les humains. Je n’ai ressenti aucune sympathie pour l’équipage dont le nombre diminue au fur et à mesure n'existant que pour devenir le déjeuner de notre chère bestiole. Cet épisode comporte pas mal de défauts scénaristiques m’empêchant d’être complètement emballé par la direction prise par cette nouvelle trilogie que Scott est bien décidé à terminer. Pour notre plus grande joie ou notre plus grand désespoir. Cela dépend de la génération de spectateurs qui regarde ce long métrage.


Faîtes votre choix et choisissez bien votre camp !

Hawk
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le 13 mai 2017

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