Un film est-il mauvais s'il ne colle pas à l'œuvre originale ? Et coller à l'œuvre originale est-il nécessaire pour faire un bon film ? Je ne pense pas, mais peu importe. Puisqu'ici le film colle, tout en s'émancipant un petit peu.
C'est assez étrange - et plutôt bon signe - quand tu sors d'une salle de cinéma avec un pote, que tu essaies d'expliquer pourquoi le film collait selon toi, et que tu en arrives à utiliser des arguments qui te font réaliser certaines choses sur l'œuvre originale elle-même. Au début, quand j'ai vu l'affiche et les tronches de Vali et Laurelou, je me suis dit « Pauvre Christin ! Pauvre Mézières ! ». J'avais l'impression qu'on était à la limite de la profanation. Comme un coup de pute in extremis, façon Besson. Les personnages avaient l'air trop sérieux, trop super héros aussi. Pas assez con. Valérian avait presque l'air badass...
Mais en faite non c'est bon. Tout le monde est essentiellement cliché et bouffon, tout va bien. Valérian, dragueur narcissique fidèle au poste. Laureline, gamine combattante et sensible abonnée aux expressions types « salut les beau gosse ! ». Ils vivent dans un monde peuplé de 8000 espèces différentes, et dans un tel monde, la ringardise est une perle rare. C'est la marque d'une humanité restée fidèle à elle-même. Qui ne se cache plus derrière les uniformes et les hologrammes. C'est le saxophone du Major Tom...
Alors il y a bien quelques scènes culcul too much, qui piquent les oreilles. Comme des passages obligés. Des passages que l'on retrouve dans 90 % des films qui cherchent absolument à se conclure nettement. Des scènes de moral comme des rengaines, que d'autres films plus malins font passer en douce. Mais voilà, Valérian, ce n'est pas la subtilité. Loin de là. C'est la caricature. Les personnages, principaux comme secondaires, sont très vulgairement déterminés. Leur propre nature leur donne des objectifs simples, et irréfrénables. Fondateurs. Ils sont comme les éléments du tableau périodique de Mendeliev. Des éléments bruts, évidents. Presque indécents. Une liste interminable. Que l'on extrait sans dénaturer. Ce qui se passe ensuite, ce n'est que de la chimie. Et de la soudure. C'est de la technique. Du nickel avec de l'or. Et ça passe crème.
NICKEL OR CHIMIQUE
Caractéristiques :
On dépose de manière sélective ou totale environ 5 µ de Nickel sur le cuivre puis 0.08 µ d'or pur. Une bonne maîtrise du procédé chimique permet d'éviter l'oxydation du nickel.
Avantages / Inconvénients :
Bonne brasabilité.
Très bonne planéité.
Finition très répandue.
Multiples brasages possibles.
Bonne durée de vie.
La couche de nickel n'est pas toujours compatible avec les utilisations haute fréquence.
Une oxydation excessive du nickel peut provoquer un défaut de soudabilité.
Coût élevé du fait de l'utilisation de l'or.