Il n'y a pas qu'à Hollywood qu'on est en manque d'inspiration, après un remake Coréen qui cherchait à se réaproprier le film, cette fois A Better Tomorrow a le droit à son remake mainland. Après tout pourquoi pas, l'original étant lui même très inspiré de Story of a discharged prisoner de Lung Kong avec Patrick Tse.
Le début commence bien on nous balance un petit remix du thème de A Better Tomorrow de Leslie Cheung histoire de nous mettre à l'aise. Sauf que voilà, là où ça aurait pu être un clin d'oeil sympa, on se rend vite compte que le film force à mort en nous balançant la chanson en guise de bande son remixé à toutes les sauces. Rock, violons, harpe, tout y passe, une scène en extérieur ? Pas de problème des performeurs de rue balance leur version. Bref OVERDOSE ! Le film pousse même le vice à filmer le Mark de cette version 2018 prendre le vynil original, le faire jouer sur le tourne disque et pousser la chansonnette.
Ce forçage en forme de caution est assez lourd, sans compter qu'à côté d'autres scènes viennent appuyer en profondeur avec notamment un caméo d'Éric Tsang entre autre. Hormis quelques détails le film est globalement un copier / coller sans âme de l'original. D'autant qu'un personnage important passe à la trappe: la ville de Hong Kong, qui était une variable importante du film de John Woo, ici est inexistante. Les quelques scènes aux Japon cochent toutes les cases des clichés existants, à savoir des sumos, des geishas et des Sakura.
On pourrait se dire que le film va se rattraper sur les gunfights mais non, ces derniers sont tellement mal montés qu'ils en deviennent illisibles. Ah et oui sinon le Mark Gor 2018 est Taïwanais et a remplacé les allumettes / cure-dents par des sucettes, voilà le niveau du truc. Bref mieux vaut oublier ce remake inutile et revoir l'original qui est une valeur sûre du cinéma de Hong Kong.