A Bigger Splash tire son nom d’une célèbre peinture de David Hockney auquel ce film s’attache. A mi chemin entre le documentaire et la fiction, on assiste à des moments de la vie de l’artiste, au cœur de son intimité et de son atelier.
La façon dont A Bigger Splash déroule son histoire est pour le moins déconcertante. Malgré la présence de scènes dialoguées, l’essentiel de la narration est suggestive et passe par l’image, ce qui est assez audacieux et en même temps porteur de confusion puisqu’on peut se retrouver pendant une bonne partie du film à ne rien comprendre à ce qui est en train de se passer à l’écran, entre des conversations banales, des personnages qui contemplent leur portrait en peinture, Hockney travaillant dans son atelier, des hommes se baignant nus dans une piscine, une soirée en discothèque, j’en passe et des meilleures. Il y a évidemment un fil rouge qui tente tant bien que mal de faire tenir ensemble tout ce bordel, la romance entre Hockney et son amant et la relation entre vécu et création artistique, mais on peine d’autant plus à concevoir l’intérêt de l’ensemble que la nature hybride du film fait qu’on ne sait au final pas quoi en penser.
A Bigger Splash nous propose quelques plans assez photographiques et des incursions intéressantes dans le processus créatif. A l’endroit du choix des musiques, c’est là encore assez curieux, je pense notamment à un morceau d’humeur inquiétante, qui apparaît à plusieurs reprises et dont la pertinence n’est pas toujours très claire.
Ce film est particulièrement dur à noter. Soit, cela est toujours un peu le cas, mais ça l’est encore davantage ici. A titre indicatif, je mettrais un 5, parce que je ne peux pas dire qu’il est mauvais, pas plus que je ne peux dire qu’il est bon, Au final, j’en suis ressorti sans trop savoir ce que je venais de regarder, quelle était l’intention et enfin l’intérêt. A Bigger Splash pourrait attirer les amateurs de David Hockney mais ce n’est certainement pas un film pour tout le monde.