A Paris, les gens sont pressés, ils courent partout, bousculent les autres, se mélangent et se collent à la foule pour choper le métro, et s'insultent et se battent, et retour à la case départ, comme dirait Michel Sardou.

J'peux vous dire qu'on les connaît, les stations de métro après avoir vu courir Samuel. Samuel ? C'est le mec qui se fait suivre par les flics. Pourquoi? C'est compliqué. C'est un hors-la-loi mais malgré lui, on l'oblige a transgresser la loi pour qu'il puisse retrouver sa femme. Vous voulez savoir si il va s'en sortir? Non mais puis quoi encore, une pension alimentaire? Vous n'avez qu'a regarder le film!

Et puis j'vais vous dire, vous pouvez regarder, parce que c'est court. 1h 25. Court mais intense. C'est court mais ça court. Ca ne s'arrête jamais, et c'est haletant. Seul les personnages s'essoufflent un peu, l'intrigue jamais. Et quand tu ne vois pas comment cela peut continuer, une pirouette scenaristique vient en remettre une couche.

Ce film repose sur la force de sa rédaction, de la différence entre ce qui a été pensé initialement et ce qui a été fait à l'improvisation, comme sur les tournages pressés par le producteur exécutif. Tout se joue également sur l'expression. Les acteurs ont mal, grincent des dents, et les personnages par conséquent.

Ce film est une suite cachée, ou une sorte de remake décliné. En effet, Fred Cavayé avait fait deux ans plus tôt le sublime "Pour elle". Ici, il signe une histoire de la même veine, où un homme est prêt à tout pour sauver sa femme. Ce n'est pas le réalisateur que j'idolâtre le plus, mais force est de reconnaître qu'il sait aller me chercher au plus profond de mes entrailles. Il filme l'amour au coup de poing, le sang chaud coulant dans les veines et sur le front des personnages dont le coeur palpite sous les effets conjugués de l'amour et de l'adrénaline.

C'est une histoire d'amour à distance, séparée par le cauchemar matérialisé. Samuel apporte à sa belle la plus belle preuve d'amour, en mettant sa trouille dans un mouchoir et posant ses couilles sur la table. On comprend mieux pourquoi il court, le garçon, maintenant.

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le 16 janv. 2013

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letitmec

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