Retour au foyer
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Premier jet filmique de la trilogie de l'Île de Vancouver selon Brakhage, A Child's Garden and the Serious Sea demeure certainement l'un des plus beaux parmi les rares longs métrages de son auteur-réalisateur ; censé traduire en images et en silence l'enfance de sa femme Marilyn au gré de brèves bribes de beauté ce film expérimental nous entraîne - 73 minutes durant - dans une spirale aqueuse et magmatique de scintillements de toutes tailles, et de toutes formes. C'est absolument ravissant et grisant de grâce visuelle azimutée.
Désorientant notre regard et nos perceptions à chaque instant ledit métrage ressemble davantage à une superposition qu'à un enchaînement de plans. Dans une logique quasiment verticale la structure de l'objet XP dont il est ici question nous plonge dans un nuage d'écume en forme de précipité filmique que n'aurait sans doute pas renié un certain Jonas Mekas. Ressac recouvrant les chatoiements d'une houle aux multiples pétillements, visions fulgurantes d'une forêt sertie de frondaisons sous-exposées, voilages pelliculaires... Inlassablement Stan Brakhage triture ses images au moyen d'une technique proprement artisanale, jouant d'accélérations, puis de décélérations, d'une fixité sporadique, enfin...
Moins narratif qu'un certain Dog Star Man mais réellement plus beau et enivrant que celui-ci A Child's Garden and the Serious Sea est un morceau de Cinéma des plus poétiques et des plus modernes, sans doute l'un des plus aboutis de son créateur jusqu'alors plus connu pour ses travaux de peinture sur pellicule. Un film aussi précieux qu'indispensable, à re-voir absolument.
Créée
le 3 juil. 2023
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