La veille de Noël, alors que tout le monde achève ses préparatifs pour la grande fête, l’avare Ebenezer Scrooge (Reginald Owen) râle encore et toujours contre tous ces gens qui préfèrent faire la fête au lieu de gagner leur vie. Mais alors qu’il rentre chez lui pour se cloîtrer loin de toute cette joie qui l’insupporte, Scrooge rencontre le fantôme de son défunt associé Marley (Leo G. Caroll), qui vient lui demander des comptes pour sa conduite égoïste, et lui annoncer que dans la nuit, trois fantômes viendront le visiter, afin de tenter de lui éviter la damnation éternelle que son avarice et son égoïsme lui mériteraient…
On ne présente plus le grand classique de Charles Dickens, qu’on a vu être décliné de très nombreuses fois au cinéma, avec plus ou moins bon goût, de Mickey à Robert Zemeckis en passant par les Muppets et même Barbie.
Produite par Joseph Mankiewicz, la version d’Edwin Marin est sans nul doute une des plus classiques et des plus fidèles au récit original, transposant à merveille l’atmosphère envoûtante du conte à l’écran. Minimisant au maximum ses effets spéciaux, le film de Marin se trouve dès lors revêtu de cette chape d’intemporalité qui caractérise les grands classiques, et se revoit aujourd’hui avec infiniment de plaisir, d’autant que la mise en scène, elle, s’avère aussi fluide qu’efficace. En outre, le film est porté par un casting de choix, et même si le nom des acteurs a quelque peu sombré dans l’oubli pour le spectateur d’aujourd’hui, on apprécie grandement les prestations de chacun, particulièrement les excellents Reginald Owen et Gene Lockhart, diablement attachants.
Ainsi, qu'on soit un spectateur du XXe ou du XXIe siècle, c’est à n’en pas douter avec le même enthousiasme que l’on goûte un récit bourré de joie et d’émotion communicatives dont on sort, qu’on le veuille ou non, avec un immense sourire sur les lèvres et une étrange volonté de faire le bien autour de nous…