Avec du retard, une petite critique sur ce film Iranien. Mon premier film Iranien.

Le film cherche par son sujet à nous montrer la dure vie des femmes au sein d’un pays profondément ancré dans l’islam, de leur rôle au sein de cette culture, l’importance du port du voile, également de leurs libertés restreintes, qui pour un regard occidental libéral (qui lui voit sa culture s’étioler sous couvert de liberté) peuvent paraître désuet et d’un autre temps. J’imagine que le but de ce film est de bousculer les mœurs, de montrer et de faire bouger les choses au sein de cette communauté qui se retrouve le cul entre deux chaises dans cette région. (Murica et Démocratie Occidentale qui ont fait plusieurs millions de civils morts dans certains pays, on va éviter d’entrer dans les détails).

On se retrouve donc à suivre l’histoire de cette femme qui rêve de liberté, qui rêve aussi de devenir la présidente de son pays et pour se faire, à l’abri des regards indiscrets, enfile une paire d’escarpins et défile, seule, dans un long couloir d’un immeuble abandonné en prenant exemple et comme mentor spirituel, le premier ministre femme Pakistanaise Benazir Butto, allant même jusqu’à chercher son discours par l’intermédiaire d’un poète étranger.
Ses désirs de libertés sont contrebalancés par la situation de son pays, la guerre, la famine, la situation difficile de sa famille avec un père vieillard au bout du bout et une belle-sœur tentant vainement d’allaiter son nourrisson. Sans compter les exodes des pays voisins qui s’accaparent presque sans vergogne nourriture et lieux de couche.
Le film nous montre le chaos et la vie de gens dans un monde chaotique où les rêves ne sont rien de plus que des rêves et restent des rêves, illusoires. La fin du film ne faisant que remuer le couteau dans la plaie.

Pour ce qui est de la réalisation, on s’approche plus du documentaire que du film, la caméra fixe, plantée dans le décor. Ce qui donne, ajouté à l’histoire de cette femme rêveuse qui passe pas mal de son temps à s’occuper de sa famille et défiler en escarpins en se prenant pour ce qu’elle n’est pas, un mélange tout sauf détonnant. C’est 1h45 lente, très lente.
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le 8 juin 2014

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