Une sorte de réponse madrilène au Beautiful catalan de Innaritu sorti il ya quelques années, avec un panorama intéressant sur la paupérisation de plus en plus alarmante des ruraux espagnols et la répression policière comme principale réponse aux maux de cette crise financière et politique.
Tant que le scénario se borne à suivre son schéma de lutte des classes ainsi que la course poursuite de cet avocat eplore, cela fonctionne plutôt bien (malgré quelques petites incohérences). Dès qu'il souhaite incarner plus précisément ce parcours harassant par une productrice star ayant initiée, finalisee puis jouer le rôle principal le projet se retrouve piégé par la volonté inéluctable de la faire briller plus que ses partenaires.
La finalité hyper mélodramatique vient alors achever les bonnes intentions de départ et font basculer le film vers un horizon un peu putassier. Comme si filmer la misère au soleil (d'après la chanson de qui vous savez) était indissociable d'une certaine grossièreté émotionnelle qui devait indiquer à tout moment aux spectateurs les moments propices à la tristesse et ceux propices à la complicité. Les tares n'ont décidément pas de frontières!