Tourné et sorti en 1947, A cor et à cri fut vendu comme une comédie. Ce qui a en partie joué sur ma déception, car ce n'est pas drôle du tout. C'est plus l'histoire d'un ado qui se projette tant dans sa bande dessinée (nommée ... "The Trump" !) qu'il va convaincre ses copains qu'ils doivent mener une enquête policière.
C'est plus un polar version junior qu'on voit, avec une réalisation énergique de Charles Crichton, et surtout, ce qui m'a vraiment plu, des plans saisissants sur le Londres de 1947. Rappelons que la capitale anglaise a été bombardée à plusieurs reprises durant la Seconde Guerre Mondiale, qu'elle en porte encore les stigmates avec des bâtiments en ruines, au point que des enfants s'amusent à imiter le bruit des bombes et des mitraillettes. Pour eux, ce qui fut un drame pour les adultes est encore pour eux un jeu, avec l'un d'entre eux qui sait déjà comment tuer ou torturer.
D'ailleurs, tous les adultes, qu'ils soient policiers ou parents, ne sont pas vraiment représentés dans leur meilleur profil.
Mais en-dehors de ça, le film reste vraiment prévisible, avec une fin bâclée en quelques secondes, car c'est très court, et on rate une version anglaise du Club des cinq.