A fleur de peau !

Dernier scénario écrit par Daniel Fuchs, A fleur de peau est adapté d’un roman qui a déjà été adapté en 1949. Prés de 50 ans aprés, c’est donc Soderberg qui s’y attelle…

Michael Chambers retourne au Texas pour la mariage de sa mére. Il avait fuit l’état à cause d’importante dettes de jeu. Au passage, il recroise son ex compagne qui est maintenant avec un sale type qui l’utilise. Il va essayer de l’enlever à son influence. Et ceci en faisant face à la jalousie de son frére, tout en essayant d’organiser le vol d’un fourgon en se faisant engagé comme convoyeur. Ouais, c’est pas une bonne période pour Chambers..

Alors qu’il tentait de mettre sur le pied le projet de film « Quiz Show » qui lui sera retiré au dernier moment (Robert Redford le réalisera), et que son mariage part en vrille, Soderbergh est engagé par Universal pour contribuer au scénario de ce film. Il sera alors crédité sous le nom de Sam Lowry. Au fur et à mesure du travail, il se sent touché par les personnages (alors qu’il avait accepté le projet à contrecoeur) et demande à le réaliser. Il engage alors Peter Gallagher dans le rôle principal (qu’il avait déjà dirigé dans Sexe, mensonges et vidéos). Et à partir de là, il livre un film qui semble être le départ d’une certaine fascination pour les braquages, mais aussi pour des personnages un peu désorienté. Et au passage, il profite de ses qualités de monteur pour donner une teinte esthétique trés différentes à chaque partie du film.

Ainsi, chaque partie étant trés marqué, elle permet au film de détacher ses différents éléments et de ne pas le cloisonner dans un genre trop précis. Entre le drame et quelques éléments de thriller, on trouve même quelques passages confinant à un érotisme soft. Un soin de l’image remarquable qui aide un film qui, par ailleurs, sent tout de même le film de commande par moment et peine à s’imposer comme une oeuvre majeure. On avait toute les raisons d’espérer tout de même un peu plus, et ce même si le résultat est loin d’être à jeter. Il y avait plus à faire, c’est sûr, mais on apprécie tout de même la tentative du réalisateur de sortir le film de ses attendus…