Un bijou déguisé

Bonjough, la veille j'ai regardé A Ghost Story​ et c'est peut être la meilleure chose qui me soit arrivée en 2017. David Lowery a beau su réunir ses protagonistes de Ain't Them Bodies Saints dans un autre registre sans qu'il y ait le moindre souci. En bref pas besoin de prologuer pour décrire un tel tour de magie :

Primo, il est une scène à la vingtième minute ou Rooney Mara mange un pie sans qu'il n'y ait lieu rien pour environ cinq minutes ou plus, une belle épreuve de cinéma intello-branchouille.

Deusio, le réalisateur est un Zeus de plans, il fait défiler une vision panoramique via des plans carrés, parfois des POV, et parfois des plans étirés( Hashtag Tarkovsky) pour accentuer le vide de sens ( je ne peux expliquer rien à cet égard ) dans un atmosphère doux, une image estivale suave et un cadre de 16 mm qui hypnotise ( Hashtag Dolan)

Tertio, le rythme ! Une première partie peu gênante mais nécessaire pour la sélection cinéphile ( les détracteurs du '' enjoy the silence " quitteront leurs places ) , passé son premier acte le film révèle un tout autre rythme, une toute autre histoire et ce serait cette fois vous gâcher la surprise que d’en révéler le détail sauf un monologue d'un Will Oldham qui vaut le détour et un Casey Affleck qui joue sous un drap blanc pour à peu près 80 minutes.

In fine, A ghost story est une épopée vertigineuse, un long poème de vers en tableaux, une oeuvre sur les fantômes qui parle de l'HOMME !