Ce qui reste
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Un joli film de chef op. Ici on flotte, on erre lentement, on traverse chaque tableau comme autant d'idées ingénieuses et muettes. Comme fabriquées pour illustrer un clip, l'impression de rester derrière la vitre d'un magasin vide. Pari réussi, nous sommes le fantôme. Mais avec lui, notre curiosité de spectateur s'efface lentement aussi, et fatalement comme son protagoniste éthéré ce film se vide de toute substance.
Alors il faut meubler le vide et l'absence, comme avec la tendresse atificielleIle de certaines ballade folk contemporaine irritante, on ne decolle pas de cette impression de douceur fabriquée, si appuyée que ses silences exhibés comme des trophées de sensbilité ne cache plus la limite du concept. Il y a un tendance à une Brunodumontisation des jeunes cinéastes, mais superficielle malheureusement, ou comment un long plan séquence est le jackpot assuré pour séduire le critique, selon le saint axiome lenteur = auteur. Le réalisateur/Chef op/monteur/scénariste en vrai il galère pour tenir son scénar de court métrage en l'étirant avec un certain charme. Mais il ne suffit pas d'un couple qui joue quelques notes de piano ensemble pour toucher à l'indicible intimité de l'amour, n'est pas Terrence Malick qui veut.
Ici vous pourrez admirer la belle Rooney Mara s'enfiler une tarte au fruit complète en une prise de 5mn, le regard dans le vide. Parceque son deuil lui a fait perdre goût à la vie. En fonction de votre tendance à la mélancolie et votre experience personnelle, certains trouveront cela grotesque, d'autres bouleversant.
Faites-vous votre avis, ça reste un film de fantôme au point de vue renversé très original. Un peu comme Les Autres, mais en revisitant le mythe de la hantise manière ultra littérale. Laissez ici tout espoir de réflexion scenaristique, la banalité de la mort est traitée comme un interminable recommencement d'1h30.
L'insoutenable légéreté de l'être pour les nuls, mais un réalisateur à surveiller c'est certain.
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Créée
le 17 janv. 2018
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