Chung Wu Ching réalisateur vous le connaissez? Moi non plus, jusqu'à que je vois ce film inespéré sorti de nul part.
A Heroic Fight c'est quoi? Une production Hong Kongaise/taïwanaise hors du commun de 1h24 nous proposant une quantité d'action et de comédie phénoménale aux idées visuelles les plus folles les unes que les autres.
C'est de l'actionner à petit budget sortant durant cette grosse période du genre dans les années 80, sauf que le réalisateur est loin d'être un tâcheron et il nous le démontre du début à la fin.
On a un peu la même structure que Magic of Spell du même réal (que je conseil au passage) c'est à dire qu'on a une première partie assez folle et très sympa; où Chung Wu Ching nous sors toutes ses références au cinéma Hong Kongais, de la ghost Kung fu comedy à l'Heroic Bloodshed avec ce clin d'oeil très appuyé mais non dénué d'humour au Syndicat du crime de John Woo en passant par le film d'aventure à la Jackie Chan, avec encore une fois, une grosse séquence qui n'a rien à envier à la poursuite à vélo du Marin des Mers de chine, des enfants qui prennent des risques pour tourner une cascade (un peu moins dangereux que Fatal Termination mais c'est quand même impressionnant) et une bonne dose de savoir faire James Bondien, A Heroic Fight se pose alors très vite, durant cette première partie, comme un immense hommage au cinéma de l'ex colonie et surtout une étincelante déclaration d'amour au métier de cascadeur, rien que pour ça c'est un film qui mérite le coup d’œil.
Sauf que, durant ces 40-50 minutes je me suis dis que c'était pas aussi fou que ça finalement, il manquait vraiment quelque chose, un petit truc pour propulser le film au rang des incontournables, et on a donc cette seconde partie, absolument dingue qui offre au spectateur une avalanche d'action jamais vu et jamais égalé.
Une petite cassure de rythme se fait ressentir quand le réal met les petites qualités dramatiques de Dick Wei en avant, mais ce n'est que pour mieux nous prendre à revers et nous balancer de l'action en veux tu en voilà.
Vous avez déjà vu Sammo Hung vénère? ça fait mal hein, bah attendez vous à voir une femme, très très garçon manqué, la mignonne Lam Siu Lau péter un câble et nous offrir une avalanche de tatane et de violence que l'on ne peux voir qu'à Hong Kong, les coups sont ultra amplifiés, les chorégraphies rapides, les impacts violents, les figurants chutent de plusieurs mètres, font 5 saltos arrières après avoir reçu un coup de poing (les câbles sont un peu trop utilisés, mais ça rajoute de la matière à cette ambiance décomplexée qui caractérise l'oeuvre) , se prennent des coups de canne dans la gueule, des pieds retournés, cette actrice est juste époustouflante et voir autant de combats dans cette dernière partie fait super plaisir surtout qu'il n'y en avait pratiquement pas dans la première.
Ajoutons à ça de l'infiltration Ninja avec des moyens futuristes, un seconde course poursuite inédite, et un final contre Dick Wei plus original tu meurs avec cette équipe de cascadeur qui utilise tous les moyens du bords pour vaincre leurs ennemis, c'est super jouissif.
Alors ouais le film a un certains nombres de défauts, les acteurs ne sont pas toujours très naturel, l'humour est parfois très lourd, il y a quelques incohérences dans le montage des scènes d'action, une petite cassure de rythme (pas bien méchante) et une tentative émotionnelle assez vaine entre le grand père et sa fille mais ce n'est rien en comparaison de ce spectacle aussi généreux que bien foutu que nous offres ce réalisateur de dingue, c'est unique, c'est culte, c'est du cinéma Hong Kongais dans tout ce qu'il a de plus fou et bordélique.
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