Après un mois et demi à ne voir pratiquement que du Jackie Chan, j’ai décidé que mon cycle allait toucher à sa fin. A quoi bon continuer de fouiller dans ses vieux films de kung-fu ? Il ne restait que deux œuvres auxquelles il a vite fait participé qui m’intéressaient vraiment : Burn Hollywood burn, et A kid from Tibet. Dans ce dernier, j’avais lu qu’il ne faisait qu’un cameo très bref, mais c’est un film réalisé par/avec Yuen Biao. Ce dernier est un pote de Jackie qui a souvent tourné avec lui, et à force de voir des extraits de ses films dans des bonus DVD de ceux avec Chan, je me suis dit qu’il faudrait que je me penche un peu dessus.
Et le mélange entre arts martiaux, comédie, et fantastique m’intriguait, malgré la moyenne assez basse.


Yuen Biao incarne un moine bouddhiste, envoyé par son maître récupérer une bouteille magique en or, et qui ressemble à vrai dire à une babiole en plastique. On ne sait vraiment à quoi sert cet artefact, mais un méchant est également sur le coup et évoque un pouvoir de réincarnation… Le personnage n’aurait pu être plus clairement désigné comme maléfique, il est tout en noir, porte une cape, arbore un bouc, il produit des éclairs entre ses doigts, et l’acteur en fait des tonnes, à hurler et à lever les bras n’importe quand.
L’histoire a beau sembler très simple, elle arrive quand même à se montrer confuse sur certains points. Le héros obtient le couvercle de la bouteille de la part d’un avocat, sans qu’on sache pourquoi, et il doit protéger une de ses employées, poursuivie par un groupe de tueurs (comprenant un nain), je ne sais pourquoi non plus.


Toutefois, on oublie pendant un moment la menace, pour se tourner vers la comédie où un personnage se retrouve en dehors de son élément. Le moine comprend pas trop ce qui l’entoure, et fait usage de ses capacités surnaturelles parmi le commun des mortels. Ca se manifeste surtout par des sortes de tours de magie cheaps : il fait disparaître un objet, projette un rayon bleu avec sa paume, …
Les effets visuels sont très kitschs, les incrustations ringardes, et les certains trucages ultra-simplistes : un objet s’envole au bout d’un fil, une roue bouge toute seule mais vu qu’elle a un bout hors-champ on imagine le type qui la pousse…
Quant aux gags, ils tombent presque tous à l’eau et laissent indifférent pour la plupart. Yuen Biao utilise des ressorts comiques vus et revus, mais les applique de façon face : il y a une scène où la fille, au vu de son expression, réagit à de la nourriture censée être dégueu… mais à voir le plat, il n’y a rien de vraiment repoussant en fait. A un autre moment, un type éteint son sonotone quand un autre parle, et la scène se poursuit sans le son… et ça ne va pas plus loin que ça, il ne se passe rien de vraiment cocasse avec cette idée, et la mollesse de la réalisation évacue tout potentiel comique.
Il n’y a que deux gags qui fonctionnent, je trouve, celui avec la nappe qui déshabille (oui, oui), et celui où le moine échange sa place avec le garde sans qu’on s’en aperçoive ; c’est assez futé en terme de mise en scène.
Sinon quand Biao saute d’un immeuble, il atterrit dans une merde de chien… voilà…
Et les combats n’ont pratiquement aucun intérêt, il y a rien de bien original, c’est pas très bien filmé, et régulièrement l’action est interrompue pour montrer autre chose.


Je me suis vraiment ennuyé, et j’ai sauté des passages au bout d’une heure.


PS : Ah et Chan on le voit 2 secondes, presque de 3/4 dos, je l'aurais jamais repéré...

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le 18 juin 2016

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Wykydtron IV

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