À l'aventure par Alligator
août 2009:
Sans aller jusqu'à me réconcilier avec Brisseau, ce film n'aura pas été ressenti comme une irritante pantalonnade. C'est déjà ça. Même s'il apparait un peu comme un sage, un brave élève récitant sa leçon apprise par coeur ou comme un catalogue de discours assez ordinaires sur la sexualité et la psychanalyse n'échappant pas à ces geignements pseudo-intellectuels à la mords-moi le noeud dont Brisseau semble se faire le spécialiste, le film est cette fois servi par des comédiens talentueux (Etienne Chicot, Jocelyn Quivrin et peut-être un peu Arnaud Binard).
L'actrice principale, Carole Brana, est très belle mais, comme toutes les actrices du film, récite beaucoup trop son texte de manière mécanique et parfois désincarnée. C'est sans doute l'écueil majeur du film avec également le douteux mélange psycho-mystico-érotique qui clôt le film dans un ridicule foutant en l'air toute la problématique réflexive du film. Tout ça pour ça, merde alors! Ce qui prouve bien la vacuité du discours finalement. La posture intello ne parvient pas à cacher cela. Et tant mieux d'ailleurs.
Manifestement Brisseau aime beaucoup la photographie sombre orangée que le numérique lui offre. Sur les extérieurs, avec la campagne méridionale en automne, cela donne effectivement des résultats magnifiques. Les scènes érotiques sont plutôt réussies, un peu froides ou maniérées cependant, elles parviennent à garder une belle intensité, à créer un trouble excitant.