A l'aveugle est le fruit du mariage d'un film de Marchal et d'un épisode de Julie Lescaut.
Prenez un flic anéanti par la culpabilité d'avoir survécu à un accident de la route et non sa femme, dans la voiture. Torturé, noir, et presque bien joué par Gamblin, un film à la musique très bien faite et assez bien filmé (malgré quelques erreurs monumentales) (d'où le 4 et pas le 2). C'est le côté Marchal. Voyez marcher à côté de lui un pauvre chien, trainer autour de lui une jeune flic amoureuse « qui voudrait lui redonner le goût de rire » (et pour ça on rit, mais c'est un rire gêné), un vilain méchant hyper fort alors qu'il est aveugle qui est en fait gentil mais qui ne peut pas faire demi-tour, de l'amour, de la haine, du suspens et surtout du carton. Du carton dans un scénario digne d'un projet de classe de 6ème sur le thème du polar, carton pour des dialogues de série policière française : Exemple mythique, les deux protagonistes face à face :
- « On se ressemble peut-être plus que ce que vous ne le pensez, vous savez ».
- « Peut-être ».
Fin de citation.
Du carton comme les fiches bristol que devaient tenir à bout de bras de bons acteurs mais complètement dépassés par la nullité de leur rôle et de leur personnage.
Docteur Marchal, Mister Lescaut un couple qui ne fait pas bon ménage.
PS : A si, une bonne punch line, à noter :
« Si j'avais voulu fermer ma gueule, j'aurais fait garde-forestier ». [Gamblin].