Un vieil homme divorcé, Tony Webster, revit ses souvenirs de jeune homme. Au début du film, on le voit étudiant dans une soirée où il fait la connaissance de Veronica Ford (Freya Mayor), une jeune fille fantasque, dont il va tomber amoureux. Quelque temps plus tard, Veronica l’invite dans sa famille où il rencontre ses parents, sa mère, Sarah (Emily Mortimer) et son père David (James Wilby), ainsi que le frère aîné de Veronica, Jack (Edward Holcroft). Alors qu'ils sont seuls, Sarah fait des avances à Tony mais les choses en restent là. Plus tard, Tony présente à Veronica son meilleur ami, Adrian Finn (Joe Alwyn), un écorché vif, d'une intelligence supérieure à la moyenne.


Un jour, il reçoit le faire-part de mariage de Veronica et d'Adrian. Furieux de ce qu’il considère comme une trahison, Tony écrit une lettre venimeuse à ses ex-amis, allant jusqu’à leur souhaiter d’avoir un enfant handicapé.


Il apprendra quelque temps plus tard qu’Adrian s’est suicidé mais il n’aura plus jamais de nouvelles de Veronica jusqu’au jour où il reçoit une lettre recommandée dans laquelle Sarah, la mère de Veronica, lui lègue une petite somme d’argent ainsi que le journal intime d’Adrian. Mais le journal ne fait pas partie de l’envoi. Tony se retourne vers les avocats chargés de la succession qui lui apprennent que l’exécutrice testamentaire est ... Veronica Ford mais que celle-ci refuse, bien qu’elle y soit légalement tenue, de communiquer le journal.


Finalement Veronica accepte de rencontrer Tony et lui apprend qu’elle a détruit le journal d'Adrian. Avant de le quitter, elle lui remet sans un mot une enveloppe qui contient la lettre terrible que leur avait écrite le jeune Tony à la réception de leur faire-part de mariage. Tony, la relisant, se rend compte des horreurs qu’il a écrites et tente de revoir Veronica pour s’excuser mais elle refuse tout contact.


Tony la suit et la voit avec un groupe de handicapés qui se rend régulièrement dans un pub. Parmi ces handicapés se trouve un garçon du nom d’Adrian. Il apprend alors qu’Adrian n’est pas le fils de Veronica et de son ex-meilleur ami mais le fils qu’a eu Sarah avec Adrian. Il comprend alors sa méprise et s’en veut doublement d’avoir écrit cette lettre alors qu’il était étudiant.


Il tourne alors définitivement la page et se rapproche de Margaret, son ex-femme, et de sa fille Susie qui vient d’avoir un bébé.


Mon opinion sur ce film


La critique de Pierre Murat, dans Telerama, s'ouvre sur ce titre : "Poignant" et se termine par ces mots : "Cruauté et sensibilité ; le réalisateur de The lunchbox fait du roman de Julian Barnes une formidable réussite romanesque." Or, je dois confesser que j'ai surtout ressenti, au long de ce film qui ne fait qu'1 H 48, plus d'ennui que d'émotion, malgré toute la sympathie que l'on peut éprouver pour le jeune et charmant Tony. Rythme très lent, trop nombreux flashbacks, difficile connexion entre les histoires parallèles du jeune Tony (Billy Howle) et du Tony âgé (Jim Broadbent). Heureusement qu’il y a ses coups de colère risibles de Tony senior et ses échanges empreints d'un humour décalé avec son ex-femme et sa fille qui vient d'avoir un enfant. Avoir choisi de confier le rôle de Margaret à Charlotte Rampling, glaciale, était une bonne idée. Mais, malgré le talent des acteurs, cela ne fait pas un bon film.

Roland Comte

Écrit par

Critique lue 897 fois

2

D'autres avis sur À l'heure des souvenirs

À l'heure des souvenirs
Roland_Comte
6

Souvenirs, souvenirs...

Un vieil homme divorcé, Tony Webster, revit ses souvenirs de jeune homme. Au début du film, on le voit étudiant dans une soirée où il fait la connaissance de Veronica Ford (Freya Mayor), une jeune...

le 16 févr. 2019

2 j'aime

À l'heure des souvenirs
Cinephile-doux
7

Les mensonges de la mémoire

Dans la carrière de Ritesh Batra, A l'heure des souvenirs se situe 4 ans après le merveilleux The Lunchbox, juste avant Nos âmes la nuit, tourné pour Netflix. Trois films de nationalités différentes...

le 7 nov. 2017

2 j'aime

À l'heure des souvenirs
Philippe_Lebraud
6

Le poids des mots (maux)

Le cinéma britannique est assez habile pour décrire les sentiments cachés. Voici une nouvelle histoire d'amours passées, d'amours blessées, de décisions regrettées et de remords enfouis.. Tony...

le 9 avr. 2018

1 j'aime

Du même critique

Sibyl
Roland_Comte
4

Brouillon et nombriliste

Sibyl (Virginie Efira), psychothérapeute, décide d’arrêter l’exercice de sa profession pour revenir à sa première passion : l'écriture. Néanmoins, alors qu’elle a annoncé à ses patients qu’elle...

le 26 mai 2019

11 j'aime

6

Les Enfants de Timpelbach
Roland_Comte
8

La république des enfants

Les critiques des revues ou des sites spécialisés sur le cinéma n’ont généralement pas épargné ce film, sans doute trop atypique pour eux, mais cela ne saurait me surprendre tant ils adorent pouvoir...

le 11 nov. 2023

9 j'aime

Et au milieu coule une rivière
Roland_Comte
9

Ne croyez pas qu'un film sur la pêche à la mouche soit forcément ennuyeux;

L'action se déroule dans le Montana, au début du XXème siècle. Le film est fidèle au livre, en grande partie autobiographique, de Norman Maclean : nés dans une famille presbytérienne du Montana, deux...

le 19 déc. 2014

8 j'aime