Pourquoi j'aime ce film ? Mais parce qu'il y a tout, et c'est seulement comme ca qu'on peut montrer la vie : fusion de l'émanation humaine de base et de la marque laissée de par son irremplacabilité au près de sa communauté.

Sinon on est juste dans de l'intellectualisation qui peut être pertinente mais jamais totale dans son approche et ses conclusions ou jusqu'à de la psychologie de comptoir, tendant souvent vers "l'abstrait" pour masquer le réel manque de fond et d'intérêt, comme il s'y fait des milliers dans toutes les catégories de nos jours : toutes les interprétations ne sont de fait pas bonnes à prendre dans ses choix, donc pourquoi prétends tu pouvoir partir dans toutes les directions à part inconsciemment imager ton suicide par écartèlement de l'esprit par ton impossibilité d'apport de quoi que ce soit aux autres.


Je dis communauté, parce que, c'est la toute la différence avec la société : on vit en communauté et on vit dans la société.

Participants et pions, membres actifs et abonnés passifs.

Les guerriers d'une tribu contre les soldats d'un régime.

Ils croient en les leurs, les autres en leurs idées.

L'humanité contre l'idéologie.

Le monde physique contre les aliénations.


Je comprends que l'on soit rebuté à l'idée de voir ce film, car il n'en est pas un, ou par ma critique, car elle n'en est pas une.


Cette citée industrielle paraphrasait la vie comme elle le pouvait, l'auteur la paraphrasait dans son cinéma, et moi je le paraphrase dans ses quelques lignes : j'ouvre simplement une fenetre en déchirant un bout de ce montre visuelle de ma plume pour vous puissiez y pénétrer.


En touchant le bon endroit pour aussi traverser cette région chinoise, puis atteindre la quintessence de la vitalité humaine bien trouvée par ce réalisateur dans ces contrées.


Vous permettre de vous faire sortir de vous, de votre conceptions consommatrices et distrayantes de toute forme d'art : de l'instantanéité de l'intellectualisation peu importe votre mémorisation.

L'esprit est volatile pour rester vif dans son utilisation, faire passer les conceptions dans l'immuabilité de l'âme pour se sentir grandit.

Comprendre et comprendre.

Apprendre et conscientiser.


J'espère que vous vous êtes fait au moins la réflexion que "A l'ouest des rails" n'était pas un long-métrage comme un autre, vous allez me dire par sa longueur, oui mais avez vous compris pourquoi est-ce aussi long ?


Ce n'est pas un très-trop-long métrage c'est une immersion existentielle : le cinéma a perdu cette essence quand il a cherché a captivé l'attention du spectateur et plus la réflexion du vivant.


La société du spectacle s'allume et tout le monde s'éteint dans les cercueils à taille d'amphithéâtre, pour ca que les pensifs ne se plaignent pas de leurs abandons ou fermetures car la vie s'infiltre partout, peu importe l'écran qu'elle utilise pour apparaitre.


Il n'y a plus assez d'hommes valides pour créer des grandes fresques ardentes, immolant des villes entières, des holocaustes à la gloire des dieux d'antan : ils ont maintenant de nouvelles mythologies, d'images, de synthèse, plus besoin d'effort aucun.


Les créateurs ont donc laissé les lieux d'imaginations sans fin et d'abstractions sans bornes pour rechercher la vie l'a ou elle avait encore court en étant la plus intense : les périphéries.


Oui parce que quand je parle d'elle, vous pensez à la nature, la campagne, vos bons vieux villages du terroir : mais ca c'est la vie, oui, mais la douce, pas celle qui attise de sa ferveur.


Les fourmilières senteur charbon enflammés des esprits humains peut-être.


Les descendantes des cités antiques architecturalisées, sans le beau immanent des finitions, de conceptions plus bruts mais quand même ravissantes.

Pour celui qui sait voir la poésie dans le pourquoi de l'agencement des structures et la consécution des choix de vie de chaque habitant.


La dernière différenciation claire dans l'existence de l'être humain entre les mégalopoles, ces Etats machinalisés, et les villes industrielles, ces régions troncs enraciné jusqu'au moindre individu, alvéole.

Servant malheureusement l'édification de temples à la gloire du vide, de l'instantané, de la consommation : paradoxe le plus profond, quand les lieux de cultes se remplissent de l'évidement des êtres.


Perpétuel perdition de notre époque, dissocier les bâtisseurs, des vivants, l'un n'allant pas sans l'autre : sinon on reste assis, attendant continuellement la vie , ou alors on devient une machine comme toutes nos actions n'ont pas de sens dans la machinalisation.

Dissociation de l'humain entre la plante de décor, d'apparence, et le robot de fonction, d'esclavage.

Même les programmeurs fragmentent leur esprits pour pouvoir supporter ce fonctionnement schizophrène, ce système rend absolument tout le monde malade par son essence sectionné, esprit tiraillé : une plaie qui ne se fermera jamais, dont le sang serait le carburant de cette machine.


A Tie Xi, les travailleurs comprennent au plus leur rôle : fournir de l'acier à tout le pays pour ériger une mégastructure prenant pied de toutes les extrémités du pays.

La grande muraille n'aura l'air que d'un marche pied à coté, de ce phare aux proportions nationales qui illuminera la planète entière et refera rayonner la Chine comme le pays multi-régionales et temporales qu'elle est.

Cacher la pourriture des erreurs du passé en reposant une base des plus solides, mais pour aller vite on construit des quartiers de fortune comme petite main, momentanés de l'Histoire des hommes, et pourtant ce sont eux qui resteront le plus gravé dans leurs mémoires.


Pourquoi ?


C'est l'éclat humain qui compte, pas la pierre sans vie, se souviendra-t-on de nos maisons rurales dans 1000 ans : non, par contre on se souviendra des villes fugitives de leur propre existence, parce que leur raison d'apparition était si puissance d'interloquation que notre conscience ne pourrait les oublier.


Tous les hommes qui peuple cette sous-région, contenue dans une ville dont les limites sont définies par les capacités de production et pas par le relief, sont justement, de l'histoire de l'humanité, ceux qui connaissent le mieux leur raison d'être.


Ils savent très bien que tout est momentané et pourtant ils sont si heureux, il n'y a d'apparat aucun, aucune fioritures pour illusionner ne serait-ce que quelques secondes : ne se reposant que sur ce qu'ils croient dans leur travail et dans les autres êtres humains, de leur voisinage.


L'humain qui se limite à l'humain, le travail qui se limite au travail.


Le travail rend libre.... si celui-ci est dans le but de donner des ailes à tout le monde sur terre et pas faire descendre les nuages, sinon ca s'appelle du brouillard mental.


Se plaignant tout le temps de leur salaire, de leurs droits, de leurs assurances, de leurs conditions de travail, de leur patron.... et pourtant ils restent tous là en y allant gaiement chaque matin et sans ne penser ne serait-ce qu'une seconde à partir.

A part quand l'ultime Gargantua et sa main invisible viendra leur sommer de quitter les lieux et de déconstruire leur vie, se déconstruire, devenir des interchangeables à hauteur de civilisation eux qui se sont sentit si important dans leur vie à hauteur de village créateur de villes, des machines géantes bâtisseuses de structures encore plus colossales.

Des sculpteurs de lunes à gravité terrestre : des forgerons stellaires de l'alliage le plus résistant du Cosmos, celui cherchant l'universalité atomique pour supporter tous les hommes du monde.


Ca fera de beaux jardins suspendus avec plein d'habitants pendus malheureusement, quand on se rendra compte que tout jusqu'au moindre brin d'herbe est synthétique, et normal vu que ca n'épouse pas les formes de l'humanité mais des géants invisibles n'existant que dans les aliénations des idéologies.


Mais les artisans de ce futur y croit et c'est pour ca qu'ils vivent si bien dans le présent, l'avenir arrivera forcément par leur entrain, donc pas la peine de songer un seul instant, malgré tous les freins physiques, devant nager à contre courant pour fonder les berges jusqu'à la source génératrice, la canaliser pour l'efficience édificatrice autour du fleuve fertilisant de la volonté humaine.


Tout le monde est si proche malgré le nombre parce...... ils sont rapprochés, tous le monde se connaissent car ils vivent avec tous les autres : les habitations ne sont pas des lieux divisés mais de simple pièce d'un grand appartement de superficie et pas de hauteur.

Les étages divisent les hommes.


Les routes sont des couloirs ou les enfants s'amusent et les adultes y entreposent n'importe quoi, n'importe qui a le droit de prendre pour lui.

Chaque endroit, de travail, de restauration, d'administration est un lieu de création de vie pour la famille : ce ne sont plus les individus qui effectuent des taches mais bien les secteurs.


C'est ce qui se passe quand les pièces traversent les mouvements de groupe et plus l'inverse, c'est la communauté qui est un tronc avec ses embranchement pour son bon fonctionnement et pas des compartiments dans un vaisseau ou tout le monde retourne dans sa chambre à la fin.

La communalisation géographique contre la communautarisation fondatrice : division du territoire pour la case de chacun et division des peuples pour l'église de tous.


Ils peuvent se plaindre tous ensemble des mêmes choses, mais aussi fêter les mêmes choses, même regarder du porno car il n'y a pas besoin de pudeur comme chacun est à découvert tout le temps.


Quand on regarde le film, on a pas l'impression d'observer un bâtiment puis l'autre avec ses travailleurs, mais bel et bien de voir une large famille dans une maison à hauteur de peuplade.

C'est l'apocalypse, tout se ferme, s'éteint, s'effondre et pourtant tout va bien, ils sont tous heureux même si ils vont forcément être tous séparés, ils ont toujours tout parié sur eux-mêmes, jamais eu peur de perdre quoi que ce soit.


Il tombe la neige sur un monde qui a fait son temps, bientôt l'hiver recouvrira les gravats, tout le monde partira, et quand sera sonné le printemps d'autres hommes viendront reconstruire par dessus : comme si rien n'avait jamais existé, sauf que si, tous ceux qui viendront après sauront forcément, que des mineurs des grottes de métal ont extrait tout l'acier nécessaire à leurs habitations en retournant chaque nuit dans leurs abris de passage.


Et les nomades construisent le monde moderne.


Parce que ils ne restent plus qu'eux, ceux qui subissent les éléments au jour le jour, pour croire en un avenir plus chaleureux, les visions des olympiens.


Un peuple élu par les hommes aux complexes dieux pour bâtir leurs parthénons, éloge de la société incroyante : d'innombrables panthéons dépouillé à la gloire de leur toute puissance vide de sens.

Janenba
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le 8 déc. 2023

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Janenba

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