On croit d'abord à une aventure banale entre un homme marié, cardiologue de son état et une jeune étudiante amoureuse et exaltée qui ne supporte plus de partager celui auquel elle voue une véritable adoration.
Mais on a tout faux et la jeune fille, qui n'a d'angélique que le nom, va se révéler dans toute sa dimension et son jusqu'au-boutisme délirant.
Il est d'ailleurs amusant de constater que cette fois on retrouve Isabelle Carré, non pas dans le rôle de l'érotomane qu'elle incarnait avec maestria dans Anna M, mais dans celui de l'épouse, victime innocente d'une Audrey Tautou ingénue perverse et dérangée tout aussi dangereuse.
Un film auquel on n'accroche pas tout de suite, et c'est un doux euphémisme (!): trop d'invraisemblances criantes et de situations extrêmes, mais qui se bonifie un peu dans la seconde moitié, avec un suspense en partie réussi grâce à la fausse ingénuité du personnage, l'actrice jouant assez habilement de son statut de malade, à mi-chemin entre sincérité et manipulation.
Et une dernière scène plutôt intrigante qui fait se poser la question : alors, guérie, mais jusqu'à quand ?...