Jean Seberg, éblouissante de grâce, crève l'écran tout en sensibilité. Après "A bout de souffle" c est plutôt dans le registre de "Bonjour Tristesse" qu'on la retrouve ici.
Comme le dit Bertrand Tavernier
"Ce film est d’une intelligence, d’une délicatesse rares dans le cinéma américain de l’époque.
Parrish qui évite tous les lieux touristiques, toutes les conventions qui encombrent les œuvres
américaines sur la France, filme, regarde ses personnages avec un respect, une compréhension,
un amour qui les illumine littéralement de l’intérieur. Par exemple les rapports entre Jean Seberg et
son père témoignent d’une ouverture d’esprit, d’une absence de moralisme qui les fait échapper à
tous les clichés si présents dans le cinéma américain quand il parle des étrangers. Ce qu’il lui dit est
dur, sévère, mais jamais moralisateur ou condescendant. Il ne remet pas en cause l’apprentissage
de sa fille mais ce qu’elle en a fait"
Très jolie mélodie de Joseph Kosma. C’est le film où Jean Seberg est la plus émouvante. Il faut dire que le personnage est tellement proche d’elle que le film a des côtés autobiographiques (sauf qu’elle n’est pas repartie et qu’elle est tombée dans la drogue ce qui donne rétrospectivement raison à ce que dit le père), qu’on sent qu’elle a mis beaucoup d’elle et cela décuple l’émotion du film.
Il y a de singulières profondeurs avec de la mélancolie. A déguster a souhait