À la merveille par Gérard Rocher La Fête de l'Art

Neil et Marina vivent tardivement un amour très passionnel lors d'un voyage à la merveille du Mont Saint-Michel. C'est le grand amour car Marina, originaire d'Ukraine, divorcée et mère d'une enfant de dix ans, est une femme très belle, pleine de vie et de passion. Lorsque Neil et Marina viennent vivre dans l'Oklahoma tout change car l'amour fou qu'éprouvait Neil pour sa compagne va s'évaporer quelque peu et la pauvre Marina va se sentir trahie . Elle va faire la connaissance de Quintana, un prêtre en mal de vocation venu s'expatrier dans le quartier assez modeste où réside le couple. Sentant son avenir compromis, la jeune femme retourne en France en compagnie de sa fille. Pendant ce temps Neil va tromper sa solitude avec Jane, l'une de ses amies d'enfance. Toutefois pour Marina la vie déraille et Neil doit alors choisir entre les deux femmes tout comme le père Quintana qui continue de chercher sa voie.

Voici le destin parallèle de deux hommes à l'heure d'un choix déterminant pour la suite de leur existence. D'un côté Neil qui sur le tard pense avoir trouvé en la ravissante Marina l'amour de sa vie, le Mont Saint-Michel étant un lieu propice pour ce couple insouciant qui se projette vers une passion éternelle. Lorsque les deux tourtereaux vont se retrouver au beau milieu de l'Oklahoma dans un lieu beaucoup moins propice à la passion, la convivialité va se détériorer d'autant plus que la fille de Marina ne tolère pas cette situation et le fait bien savoir. Alors le clash se profile et les retrouvailles de Neil et de Jane sont loin d'arranger la situation. De l'autre côté le Père Quintina tente par tous les moyens de relancer sa foi en venant en aide aux nécessiteux de l'endroit et en essayant de répondre aux problèmes de chacun et notamment à ceux de Marina. Pour lui aussi l'avenir demeure incertain.

Bon, j'arrête là car je dois dire que si l'intrigue paraît assez simple, la réalisation intellectualisée à outrance, bourrée de clichés et de détails futiles m'ont plongé dans un ennui que j'ai rarement connu au cinéma. Les photos sont belles certes mais elles collent mieux à une publicité pour un club quelconque de vacances qu'à un film sensé émouvoir et interroger sur le destin de personnages plongés dans un mal être. C'est donc une coquille vide que présente Terrence Malick. Ben Affleck semble plus subir que jouer le rôle d'un homme arrivé tardivement au tournant d'une existence qui s'annonce incertaine. La très belle Olga Kurylenko s'amuse, batifole, se fâche, pleure sans convaincre ni émouvoir. Quant à Javier Bardem dans le rôle du prêtre, il brille par son insignifiance et peine à convaincre.

Voici comment j'ai vécu cette soirée maudite à essayer de rassembler les morceaux d'un puzzle, à essayer de ne pas m'endormir devant ces belles photos aussi inintéressantes que les soirées interminables de projections de diapos que j'ai vécues dans ma jeunesse. Merci tout de même Monsieur Malick pour ce somnifère administré à haute dose mais apprenez que les belles couleurs et la suffisance ne sont pas les meilleurs moyens pour rendre un film captivant.

Créée

le 21 janv. 2014

Modifiée

le 19 janv. 2014

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