J'avais vraiment envie de voir Tomorrowland, sans forcément l'attendre impatiemment je dois avouer que découvrir le travail de Brad Bird au sein de la firme Walt Disney après Les Indestructibles, m'émoustillait tout de même beaucoup.
Tomorrowland a été victime d'une promotion assez foireuse de la part des studios Disney, pour ne pas dire une promo quasiment inexistante. Peut-être que la firme a finalement eu peur de présenter au public un film jugé trop ambitieux ? Quoi qu'il en soit Tomorrowland est un long-métrage qui ne manque pas d'atouts. Le film s'apprécie pleinement, mais il est vrai qu'à bien y réfléchir, les messages sous-jacents qui sont à déceler entre les lignes du scénario et l'intrigue de base somme toute assez classique, puisqu'il s'agit finalement de sauver le monde, tout ceci n'est pas forcément très clair aux yeux d'un public non-averti. Si bien que si l'on ne cherche pas à voir plus loin que ce que le film propose, il est fort probable de passer complètement à côté de toute l'invitation au rêve et à l'optimisme qui sont pourtant les éléments moteurs de cette histoire. Ce fut mon cas et j'avoue que ce second visionnage m'a clairement ouvert les yeux. Néanmoins lors de ma séance en salle j'étais passé à côté de beaucoup de chose, notamment toute la dimension universelle de l'histoire. Bref un second visionnage peut avoir du bon.
L'idée d'ériger la science comme outil de préservation de la planète, est tout à fait louable. Avoir l'ambition de mettre le public face à la réalité de son époque, est également une bonne chose. Loin de l'idée de penser qu'il s'agisse d'un film bancal, plus pour les adultes que complètement familial, on peut en ressortir la première fois avec une sensation de ne pas avoir vu ce que l'on espérait voir. Contrairement au second visionnage où l'on aborde le film avec les clés qu'il faut pour l'apprécier pleinement.
Une chose qui demeure en revanche constante c'est le déploiement visuel de l'oeuvre, la première incursion dans le Monde du Futur, en plus d'être une vraie leçon de mise en scène, les décors et les effets-visuels viennent ravir la pupille. Cet univers est un émerveillement de chaque instant, si beau que l'on aimerait qu'il soit vrai pour pouvoir nous aussi voler en jet-pack ou prendre le aerorail pour sillonner la ville. On se surprend à rêver devant ces décors fabuleux et réalistes, non sans être dans la poésie visuelle, le monde que l'on nous propose émerveille la rétine et le cœur. Voilà un film qui sait utiliser à bon escient toute les ressources nécessaires pour créer l'immersion au près du spectateur. Les personnages nous embarque avec eux à travers l'espace et le temps à la recherche de ce Monde du Futur. A ces visuels magnifiques viennent s'ajouter les partitions de Michael Giacchino encore une fois très talentueux et inspiré.
Enfin, le casting s'avère tout à fait atypique et cependant très bon. Clooney ne passe pas son temps à faire sa star, et ne fait pas non plus d'ombre à la jeune et jolie Britt Robertson. Mais la véritable révélation c'est bien Raffey Cassidi et son impressionnante palette de jeux. La jeune actrice impose beaucoup malgré sa petite stature, ses jeux de regards sont imparables. Hugh Laurie n'est pas en reste non plus et campe un personnage aussi ambigu que charismatique.
Tomorrowland résonne donc comme une ode à l'émerveillement et au rêve, c'est ce qui fait la force du film, même si les plus jeunes spectateurs ne verront peut-être pas tout de suite les messages importants du film. Néanmoins le spectacle est là et le film nous emporte dans sa poésie visuelle et sa bienfaisance. A découvrir !