Malgré une lenteur qui s'avère peu à peu terrassante (combien de spectateurs auront-ils réussi à garder les yeux ouverts dans la salle tout au long des 2 heures et demi du film ?), "A la Poursuite de l'Etoile" nous offre suffisamment de moments d'intense beauté pour justifier un peu de souffrance, et ce d'autant que la signature d'Olmi nous avait averti sur ce à quoi nous aurions affaire : du cinéma à la fois primitif (la croyance dans son illustration la plus littérale) et appliqué (mais jamais académique, puisque Olmi utilise des acteurs non professionnels, et les filme avec un dépouillement louable...). "A la Poursuite de l'Etoile" s'avère donc, même pour un athée, une méditation joliment nuancée à partir du sujet biblique du Voyage des Mages, qui provoque même régulièrement une indéniable fascination. Reste que ce n'est pas là du cinéma pour tous les goûts... [Critique écrite en 1984].
Créée
le 17 mai 2015
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