Look, up in the sky ! It's a bird, it's a plane, it's...

I) Le mythe américain repensé par les coréens


D'emblée, le film s'ouvre sur la présentation, contée, du mythe Superman.


Après des plans suivant la narration conventionnelle avec des vues aériennes, nous voilà en présence d'un type portant une délicieuse chemise rose qui se réveille en pleine rue.
Il sourit puis entame une marche héroïque, mèche au vent, sur une bonne grosse musique kitsch. Le ton est donné.


Le récit tourne donc autour de la relation entre une journaliste et de Monsieur Chemise qui croit dur comme fer être Superman mais affirmant avoir perdu ses pouvoirs.
C'est donc la découverte par une journaliste, d'un bon samaritain écolo infatigable et inarrêtable mais qui cependant n'arrive pas à apporter la preuve irréfragable que celui-ci est un super-héros.


C'est là que la question se pose : qu'est ce qu'être "Superman" ?


Être, ou le paraître, c'est là la question.


II) Une réponse à la terreur dictatoriale


En effet, le personnage de Superman fut créé en 1933, en pleine formation de dictatures.


Superman est l'idée qu'un homme peut être plus fort que les armées, que les balles et les bombes.
Ici, notre héros n'hésite pas à se battre contre des engins de chantiers pour "défendre la planète" : la lutte est certes risible mais il représente néanmoins l'idée de se battre sans cesse pour le futur.


Le film fait ainsi un parallèle avec la propre histoire, plus récente, de la Corée avec son contexte dictatorial des années 80 et effectue une rétrospective durant le soulèvement de Gwangju du 18 mai 1980.


III) Une réponse face au drame humain


Le film va alors plus loin et explique la nécessité d'un Superman au travers du terrifiant effet du témoin.


En effet, le personnage principal s'imagine être Superman car est son héros, le héros de sa fille mais aussi le héros qu'il n'a pas été car n'a pas réussi à sauver sa fille.


Il s'est cependant battu, malgré sa reprise de conscience et le retour du deuil, jusqu'à se sacrifier. Il ne se résigne pas à être spectateur.


J'aime beaucoup ce film car est un feel good movie certes un peu kitsch mais cependant très engagé.


Tout le monde peut être Superman. Il ne faut pas attendre la présence d'un surhomme pour agir et pour aider son prochain.

Adrin
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le 29 avr. 2017

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Adrin

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