A Man Who Was Superman par Clacadou
Et si être Superman, ce n'était pas seulement avoir des supers pouvoirs, mais plus simplement aider les autres sans contre partie, si c'était juste croire en l'avenir et pouvoir rêver librement ?
C'est ce que va comprendre une journaliste misanthrope, qui à la recherche du scoop, va se mettre à suivre, caméra à la main, cet homme extravagant qui dit être Superman. D'abord intéressée par le comique de la situation, elle va petit à petit se prendre d'affection pour ce personnage qui aide les grands-mères à traverser la route, qui poursuit les voleurs de sac à main, mais qui se bat aussi pour la nature en s'attaquant aux infâmes autobus qui polluent la ville, et enfin qui émerveille les enfants en leur racontant toutes ces folles aventures.
C'est suite à un vol mémorable au dessus d'une foule, que la journaliste va chercher à en savoir plus sur cet homme, aller au-delà des apparences et va découvrir, sans surprise, une histoire tragique (un peu too much à mon avis) qui a amené l'homme à se créer un monde imaginaire dans lequel il aide les gens, tout ça pour oublier la réalité dans laquelle personne ne lui ait venu en aide.
D'une comédie loufoque, le film bascule peu à peu dans le drame, vers une fin à la fois triste et positive.
Charge contre l'individualisme de nos sociétés, le réalisateur réussit une alchimie parfaite entre onirisme et réalité, et nous livre un conte moderne peut être un peu naïf mais très attachant et émouvant, rehaussé par des prestations d'acteurs de haut vol.
Alors certes, une bonne morale un peu étouffante, mais putain! ça fait du bien des fois une morale positive entre deux films dépressifs, surtout quand c'est si bien fait.
Un film qui nous fait retrouver notre âme d'enfant et nous fait de nouveau croire que tout est possible... même voler.