Perturbant, touchant et profond. Voilà les trois termes qui caractérisent ma pensée à la sortie de la séance. Le film commence par un avertissement: toute l'histoire n'est que fiction. Le réalisateur souhaite nous avertir: certes il a écrit ce film en s'inspirant de Natascha Kampusch, fortement imprégné de la première interview qu'il y a eu d'elle et de cette image de femme forte malgré les huit années de séquestration; cependant, ce n'est pas son histoire qu'il raconte mais il s'en sert pour aborder des thèmes complexes comme les relations entre la victime et son ravisseur et la difficulté d'être libre dans l'après. Le film débute par la libération de la jeune Gaëlle, comme un nouveau message au spectateur: on ne traite pas de la séquestration mais de la liberté. Et c'est par flash-backs, toujours parfaitement liés au présent que l'on nous raconte le lien entre Vincent, ouvrier non-violent mais dont le tempérament change d'une seconde à l'autre, et sa "prisonnière" qui semble l'excuser et à la fois le fuir. Les parties au présent nous montre une jeune fille confrontée à un monde qu'elle ne comprend plus, à des parents plus touchés par son absence qu'elle (un père devenu alcoolique, une mère au bord de l'implosion émotionnelle) et surtout, à une liberté qu'elle peine à se donner intérieurement. [•••]
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