Encore un film avec Oscar Isaac, le brun avec sa tête de descendant d'immigrés italiens, sorte de Stallone du pauvre. Bon, sauf qu'il joue plutôt bien, plutôt sobre, mais qu'à moment donné, il faudra qu'il sorte des rôles de type intègre droit dans ses bottes. Là, on est en 1981 et le gars prétend faire des affaires honnêtement dans un milieu totalement corrompu. La ville ne protège pas ses camions de fioul des vols de ses concurrents (qui d'autres qu'eux peut stocker et revendre du fioul?) et lui colle un contrôle fiscal à la place.


Au fil du récit, le gars se rend compte qu'il est à peu près trahi par tout le monde, y compris sa femme et qu'il ne pourra survivre qu'en se compromettant un chouia, mais le moins possible selon son éthique.


Sinon, un récit impressionnant sur la difficulté intrinsèque à être un type intègre dans une société totalement gangrenée par la course au fric. Une réalisation au cordeau et une interprétation magistrale.

AgnesMaillard
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les meilleurs films de 2014

Créée

le 11 janv. 2016

Critique lue 200 fois

2 j'aime

Agnès Maillard

Écrit par

Critique lue 200 fois

2

D'autres avis sur A Most Violent Year

A Most Violent Year
guyness
8

Neige donc tant vécu que pour cette infamie ?

Depuis aussi longtemps qu’il s’est organisé en communauté, une des activités les plus universelles (dans l’espace et dans le temps) de l’homme du peuple consiste à conspuer celui qui le dirige pour...

le 2 janv. 2015

83 j'aime

26

A Most Violent Year
blig
9

"Mr-Fucking-American-Dream"

Pour commencer son film par le travelling d'un homme accomplissant son rituel matinal du jogging, baigné par la musique même que diffuse son casque dans ses oreilles, il faut être sûr de son coup. Il...

Par

le 25 janv. 2015

50 j'aime

12

A Most Violent Year
pphf
7

Le Parrain 4

En clone d’Al Pacino, constant et plutôt convaincant, dans ses poses, dans son port, dans ses intonations, dans ses airs et même dans son pardessus jaune (dont on peut se demander s’il le garde la...

Par

le 3 janv. 2015

27 j'aime

16

Du même critique

The Homesman
AgnesMaillard
10

Le Far West vu des femmes

C'est un film à l'image des paysages grandioses auxquels il tente d'échapper, âpre et désespéré. C'est surtout l'envers du décor à travers la condition féminine chez les pionniers et le moins qu'on...

le 18 janv. 2016

11 j'aime

2

Le Mari de la coiffeuse
AgnesMaillard
10

État de grâce

Un pur état de grâce! Un film en apesanteur! Un Jean Rochefort lumineux et aérien. Le mari de la coiffeuse, c’est tout cela et plus encore. Un enfant devenu homme n’a qu’un seul et unique but dans la...

le 17 nov. 2017

10 j'aime

2

The Plague Dogs
AgnesMaillard
9

Vie de chiens

Dès le premier plan, le ton est donné : un chien nage. On voit rapidement qu'il est à bout de forces. Et qu'il est dans un caisson dont il ne peut sortir. L'imminence du drame nous saisit...

le 20 janv. 2016

10 j'aime