J'avais qualifié il y a peu Réveillon Sanglant de fin fond du slasher, pauvre naïf que j'étais. Car dans le genre, A Night to Dismember défonce littéralement tout sur son passage, anéantissant toute tentative antérieure et même postérieure de faire pire.
Pour bien cerner la totale catastrophe que représente ce film, il faut en connaitre la genèse (merci imdb). La majorité de la pellicule semble avoir été détruite lors du développement en labo. Il a donc fallu retourner des scènes, et monter au petit bonheur la chance les rush ayant survécu. Le résultat est indicible.
Montage incohérent au plus extrême degré, voix off omniprésente qui tente de lier les bouts de scénario tout en redoublant certains personnages par dessus leur texte d'origine (avec des variations de voix étonnantes), comportements absurdes de tous les acteurs, onirisme psychédélique explosant dans des scènes sur-réalistes, bruitages immondes faits à la bouche, FX étranges réalisés n'importe comment, et surtout, le meilleur choix de musique d'ambiance au monde pour un film d'horreur : du disco funky, de la zik de sitcom, de l'orchestre de cartoon et tout ce que vous voulez, mixés à la sauvage sur une bande mono avec des hurlements et des changements abruptes incessants.
C'est bien simple, on a affaire à une sorte de croisement entre Norbert Moutier et le cinéma turc. Ça ne dure qu'une heure, et pourtant, à la fin, on ne sait plus depuis combien de temps on est devant son poste.
Merci Doris.